Parcours : Marie-Blanque, Aubisque, Soulor, Hautacam.

 3 hommes devant
Il fait aujourd’hui un temps exécrable. Pas de quoi perturber Jacky Durand (FDJ) qui se lance à l’offensive, km 33, rejoint par Nico Mattan (Cofidis) et Javier Otxoa (Kelme), km 50. Le peloton les laisse filer (16’50’’ au ravitaillement de Saint-Pé, km 93). Tandis que Durand est lâché dans le col de Marie-Blanque, ses 2 compagnons basculent au sommet (km 120) avec 15’10’’ d’avance sur le peloton.

 Elli et Jalabert calent dans l’Aubisque
Le col de l’Aubisque se révèle fatal au maillot jaune Alberto Elli qui terminera 99ème de l’étape à plus d’une demi-heure. Laurent Jalabert ne s’en sort guère mieux. 4’ de retard sur les favoris au sommet (km 158), le Français limite ensuite les dégâts (28ème à 8’45’’) mais ses espoirs de podium s’amenuisent.

 Le jour de gloire d’Otxoa
Pendant ce temps, dans l’Aubisque, le Basque de Berango s’est débarrassé de Mattan. Le voilà seul avec, au pied d’Hautacam, 8’25’’ d’avance sur un groupe intercalé comprenant Virenque, Botero et de nombreux espagnols (Escartin, Heras, Beloki, Beltran et Jimenez) ; 10’30’’ sur le groupe Armstrong. Après 13 km d’ascension, Otxoa résiste à l’ouragan qui se déchaîne derrière lui et remporte, avec 42’’ d’avance, à 26 ans, la plus grande victoire de sa courte carrière.
Car, en février 2001, lui et son frère jumeau, Ricardo, seront renversés par une voiture lors d’une sortie d’entraînement. Ricardo sera tué, Javier plongé dans le coma pendant plus d’un mois. On le retrouvera quadruple médaillé paralympique à Athènes en 2004 (or sur le contre-la-montre) et à Pékin en 2008 (or sur le contre-la-montre) avant que l’on annonce son décès des suites d’une longue maladie en 2018.

Javier Otxoa, le seul à avoir résisté à Armstrong

  Sestrières 1999... Hautacam2000...
Ce matin, Armstrong souriait : le temps était épouvantable. Les Pyrénées avaient disparu, couverts par d’épais nuages. La pluie sera au rendez-vous toute la journée. Bruyneel, son directeur sportif, avouera après l’étape : « Ce n’est plus un secret pour personne depuis longtemps, Lance adore le mauvais temps.(...) Son jour était venu. »
Effectivement : à 12 km de l’arrivée, Pantani attaque, suivi par Zülle et Armstrong. Ullrich (13ème de l’étape à 4’1’’) démontre ses limites. Bientôt, Zülle s’avoue vaincu. Pantani également qui finira asphyxié 21ème de l’étape à 5’10’’. Armstrong poursuit sur un rythme infernal (115 tours-pédale à la minute). Il avale les francs-tireurs évadés depuis l’Aubisque. Seul Jimenez (Banesto) parvient à le suivre jusqu’à 3 km de la ligne.
2ème de l’étape à 42’’ d’Otxoa, Lance Armstrong se pare à nouveau de jaune. Ullrich, son suivant, est relégué à plus de 4’. Comme l’année dernière à Sestrières, le leader de l’US Postal a massacré ses concurrents dès la 1ère étape de montagne. Le Tour est-il déjà fini ?

Armstrong dans Hautacam

Classement de l’étape

Classement général