Le programme du jour

Source : ASO

 3 lièvres devant
La course se décante lorsque, km 26, Chavanel (BlB) et Voigt (CSC) parviennent à s’extirper du peloton. Derrière, Rasmussen (Rabobank) se lance à leur poursuite alors qu’ils possèdent 1’40’’ d’avance. Il les rejoint dans la montée du Portet-d’Aspet qu’ils franchissent (km 64) avec 3’50’’ d’avance sur le peloton. Avance qu’ils font fructifier au col de la Core (5’, km 99) puis dans le col de Latrape (5’45’’, écart maximal). C’en est trop pour Chavanel qui lâche prise dans le col d’Agnès. Au pied de l’ascension finale du Plateau de Beille, à 16 km de l’arrivée, Rasmussen et Voigt ne possèdent plus que 2’25’’ d’avance. Trop juste. Le Danois est dépassé en dernier à 11 km du but.

 Le même duo que la veille
Car, derrière, les US Postal ont roulé à belle allure toute la journée : "ZEkimov et Padrnos assurent les vallées, Noval et Beltran sont affectés aux "petites" montées, Rubiera, Landis et l’incroyable Hincapie s’occupent du ... reste" (P. Bouvet "L’Equipe") jusqu’à ce qu’ Azevedo entre en scène. Et là, c’est le coup de balai. Seuls Armstrong et Basso restent dans son sillage puis, à 7,5 km de la ligne, le Portugais s’écarte. L’Américain mouline, l’Italien n’hésite pas à prendre quelques relais. Les 2 hommes forts du Tour 2004 font cause commune mais, cette fois, pas question pour Armstrong de laisser l’étape. C’est lui qui s’impose au sprint au Plateau de Beille.

17ème étape remportée par Armstrong qui devance Basso, le seul à lui tenir tête cette année.

 Voeckler héroïque
Et le maillot jaune Thomas Voeckler, me direz-vous ? Le Français possédait ce matin 5’24’’ d’avance sur Armstrong. Suffisant ou pas ?
Décroché dans le Portet d’Aspet d’une quinzaine de secondes, en difficulté dans le dernier kilomètre du col de Latrape, pointé à 1’ d’Armstrong au sommet du col d’Agnès, Voeckler est, à chaque fois, parvenu à recoller. Il n’en sera pas de même dans le Plateau de Beille. Le maillot jaune cède à 14 km du but mais, 13ème de l’étape à 4’42’’ du "Boss", Voeckler conserve sa Tunique pour 22’’ : "Hier, en montant sur le podium, j’avais pensé que je l’enfilais pour la dernière fois. Je ne me croyais pas capable de lâcher moins de 5’ sur une montée comme ça. Depuis 9 jours que je le porte, je prends conscience de mes possibilités réelles. Je me rends compte que je ne connaissais pas mes limites". Armstrong lui même n’en revient pas : "C’était fou ! Je ne sais combien de fois, pendant l’étape, Johan Bruyneel m’a dit dans l’oreillette : "Le maillot jaune est lâché." Puis, quelques instants après, le maillot jaune rentre." Maillot jaune lâché, maillot jaune rentre, je n’entendais que ça !".

Voeckler, ivre de fatigue et de fierté, après avoir sauvé son maillot pour 22’’.

 L’écrémage
Derrière Armstrong et Basso, plus personne ne subsiste :
5ème du Tour 2003, Zubeldia (Euskaltel) abandonne après 19 km de course, blessé au genou. Meileur jeune 2003, 11ème cette année là, Menchov (Îles Baleares), tendon d’Achille enflammé, l’accompagne, km 28, tout comme Hamilton (Phonak), 4ème avec une clavicule cassée l’an dernier, qui s’arrête, épuisé, km 83.
Héras (Liberty Seguros) tombe sans gravité dans la descente du col de la Core. Il est ensuite lâché à la régulière dans le col d’Agnès. 49ème à 21’35’’, c’est la Bérézina. Pire pour Mayo (Euskaltel), en difficiluté dès le pied du col de Latrape. Déprimé, le Basque finit 115ème à 37’40’’.
Reste Ullrich (T-Mobile) qui cède à 11 km du sommet de Beille. 6ème de l’étape à 2’42’’, l’Allemand (8ème du général) n’a fait ni mieux ni moins bon que la veille.

 Classement de l’étape

* Annulé en 2012 pour dopage

 Classement général