L’apothéose de Koblet
« Genève connut un raz-de-marée. On se piétina dans le stade (de Frontenex), on se bouscula dans les rues, on s’empila dans les hôtels. De mémoire de genevois, on n’avait été témoin de pareille cohue dans la cité » (F. Lévitan). Pensez donc ! Hugo Koblet en jaune dans son pays ! Mieux, Hugo Koblet triomphant, reléguant son plus proche adversaire à 4’50’’ après 97 km d’effort solitaire à 36,341 km/h de moyenne.
En cours de route, "le Bel Hugo" s’est même permis de doubler Bartali, Ruiz (à qui il a tendu un bidon en passant !) et Geminiani («  Maintenant, nous n’avons plus qu’à rentrer à la maison. Ce n’est plus un coureur cycliste. C’est un monstre »).

Le triomphe du "Bel Hugo"

 Peu de changement au général
Le pauvre Gem termine 13ème de l’épreuve à 11’58’’. Suffisant pour conserver la 2ème place du général, à 22’ du roi, excusez du peu.
Les 6 premiers du classement conservent leur position, seul Bernardo Ruiz (20ème à 13’7’’) fait les frais de l’opération.

 2 surprises pour compléter le podium
En se classant 2ème de ce chrono, le Belge Roger Decock confirme sa victoire dans Paris - Nice en début de saison. A 24 ans, il terminera 17ème de ce Tour. L’année prochaine, il gagnera le Tour des Flandres mais se montrera fort discret lors des rendez-vous de juillet.
Il en sera de même pour Pierre Barbotin qui a réalisé, de loin, son meilleur Tour de France. 3ème de cette étape, il finira 6ème du général à Paris. Il faudra attendre 1956 pour retrouver trace du Nantais au classement général final (46ème). Sinon, rien d’autre à mettre en valeur, à l’exception, malheureusement, de ses abandons rapides lors des éditions 1954 et 1957.

 Apo et Rémy hors-délais
Pour la 1ère fois de sa carrière, Apo Lazaridès n’achèvera pas une course à étapes. L’Azuréen a été éliminé ainsi que son coéquipier de l’équipe de France Raoul Rémy. L’année où son frère va monter sur la 3ème marche du podium !

Classement de l’étape

Classement général