Accueil > Le Tour des étapes > Edition 1956 > Etape par étape > Etape 19 : Grenoble - Saint-Etienne
173 km. 25 juillet 1956
Walkowiak sauve son maillot
Les premières heures de course se déroulent lentement. A Chavanay (km 107), le peloton, régi par les hommes du « Nord-Est Centre » de Sauveur Ducazeaux, comptent 40’ de retard sur l’horaire.
Peu après, il faut escalader, pour la 1ère fois dans l’histoire du Tour, le col de l’Oeillon (19 km à 6 % de moyenne) et, à Pélussin (km 114), c’est le coup de théâtre. Le maillot jaune Roger Walkowiak est victime d’une chute collective. Aussitôt, Gilbert Bauvin (2ème du général à 3’56’’) démarre, emmenant dans son sillage Ockers, Gaul, Bahamontes, Huot et Adriaensens. 1’30’’ les séparent bientôt. Bien aidé par ses coéquipiers, celui que l’on appelle désormais « Walko » aurait pu rapidement revenir mais il crève ! Deledda l’aide de manière illicite, ce qui vaudra à Walkowiak 30’’ de pénalité à l’arrivée. Pas grave : au sommet (km 126), le maillot jaune n’a plus que 50’’ de retard sur Bahamontes, 43’’ sur Bauvin. Il voltige dans la descente et récupère les échappés à St-Julien-Molin-Mollette (km 138). Ouf, la Tunique est sauvée !
Constantin Ockers, dernier fait de gloire
Aussitôt, dans le col de la République (également appelé col du Grand-Bois), Stan Ockers, maillot vert sur les épaules, porte l’estocade. Le voici au sommet (km 156) avec 2’10’’ d’avance sur Gaul (qui s’empare de la tête du classement du meilleur grimpeur), Janssens et Bahamontes. Walkowiak et Bauvin sont à 3’30’’. La descente de 16 km vers Saint-Etienne n’empêche pas le Flamand de remporter sa 3ème victoire d’étape sur le Tour et de remonter à la 8ème place du général.
Les Belges ne peuvent que s’en satisfaire mais beaucoup soulignent une fois encore les limites de Sylvère Maes, le directeur sportif. L’ancien vainqueur du Tour (1936, 39) n’est jamais parvenu à créer un esprit d’équipe autour de l’Anversois. Dommage car il est incontestable que les coureurs d’Outre-Quiévrain étaient les seuls capables d’imposer leur volonté sur cette course débridée. Il semble que la victoire au Challenge Martini leur suffise...
Ces considérations semblent de toute façon de peu d’importance devant le drame qui se jouera quelque mois plus tard sur le vélodrome d’Anvers. Stan Ockers y sera victime d’une chute et décédera 2 jours plus tard, à 36 ans. 2ème du Tour 1950 et 1952, victorieux du classement par points en 1955 et 1956, « la Puce de Borgerhout » a également été sacré champion du monde en 1955.
- Ockers au sommet du roulant col du Grand-Bois.
Walko conforte son maillot
Walkowiak et Bauvin terminent à 3’44’’ du vainqueur mais Wagtmans, 3ème du général, finit 3’36’’ plus tard. Une bonne opération pour les Français, finalement.
Classement de l’étape
Place | Coureur | Temps / Ecart |
---|---|---|
1 | Constantin Ockers (Bel) | en 5h32’8’’ |
2 | Charly Gaul (Lux) | à 2’12’’ |
3 | Marcel Janssens (Bel) | |
4 | Federico Bahamontes (Esp) | t.m.t. |
5 | Jean Forestier (Fra) | à 3’44’’ |
6 | Roger Walkowiak (Fra) | |
7 | Valentin Huot (Fra) | |
8 | Gilbert Bauvin (Fra) | |
9 | Jan Adriaensens (Bel) | t.m.t. |
10 | André Darrigade (Fra) | à 5’8’’ |
Classement général
Place | Coureur | Temps / Ecart |
---|---|---|
1 | Roger Walkowiak (Fra) | en 105h26’22’’ |
2 | Gilbert Bauvin (Fra) | à 3’26’’ |
3 | Wout Wagtmans (PB) | à 7’48’’ |
4 | Jan Adriaensens (Bel) | à 8’44’’ |
5 | Federico Bahamontes (Esp) | à 12’9’’ |
6 | Nino Defilippis (Ita) | à 12’26’’ |
7 | Nello Lauredi (Fra) | à 16’4’’ |
8 | Constantin Ockers (Bel) | à 20’41’’ |
9 | René Privat (Fra) | à 20’42’’ |
10 | Gerrit Voorting (PB) | à 27’11’’ |