Baffi plus fort que Dacquay
La chaleur est à son comble. Les coureurs n’ont qu’une obsession : la chasse à la cannette. Cela convient parfaitement à Jean Dacquay (Paris-Nord-Est). N’a-t-il pas remporté le Tour du Sud-Est en 1954 sur des routes aussi brûlantes ? Le Parisien s’enfuit au 100ème km. Malheureusement pour lui, Pierino Baffi est à l’affût. Le Lombard refuse tout d’abord de collaborer avant de finalement jouer le jeu. Dès lors, les écarts se creusent (4’20’’ au km 142). Mais ce n’est pas facile de se débarrasser d’un tel rouleur. Quant à l’emballage final, n’en parlons pas. L’Italien, déjà victorieux à Royan cette année, en est un des spécialistes les plus redoutables. Il ne laisse aucune chance au Français, sous la bronca incompréhensible du public biterrois.

Dacquay et Baffi sur les routes de l’Hérault

  Graczyk conforte son maillot vert
Graczyk, Nascimbene et Busto s’extraient du peloton aux alentours de Villespassans (km 153). Ce qui permet à Jean Graczyk, à l’agonie la veille, de conforter son maillot vert en prenant la 3ème place de l’étape.
Quelques minutes plus tard, le sprint du peloton se révèle catastrophique : Géminiani dérape à près de 60 km/h. Derrière lui, une nouvelle chute se produit dont est victime Darrigade qui s’affale lourdement sur la piste en cendrée de Sauclières et projette Bauvin au dessus de son vélo, tête la première. Le Lorrain se relève inconscient, transporté en ambulance. Plus de peur que de mal finalement : Bauvin prendra le départ le lendemain.

 Walkowiak dernier
Le vainqueur du Tour 1956, Roger Walkowiak, malade, ne s’est pas alimenté de la journée. L’Auvergnat a traîné sa peine juste devant la voiture-balai. Le voici dernier du classement général ! A Paris, Walko terminera son ultime Grande Boucle à la 75ème place sur 78 classés.

Classement de l’étape

Classement général