Une échappée gagnante
Au 39ème km, Maliepaard, bientôt rejoint par Ignolin et J. Groussard (ce dernier crèvera dans quelques kilomètres), lance l’offensive. Les 2 « Gitane-Leroux » possèdent 6’45’’ d’avance au 120ème km tandis que, dans le peloton, le maillot jaune Anquetil tombe sans gravité à Pithiviers.
Beuffeuil, Benedetti, Bailetti, Puschel et Ongenae rejoignent les 2 hommes de tête à Limours (km 238). Ignolin et Maliepaard sont fatigués ; Bailetti et Puschel tombent. Il ne reste plus que Beuffeuil (Mercier), Benedetti (Ignis) et Ongenae (Faema-Flandria) pour se jouer la victoire au Parc des Princes.
Le français tente sa chance avant le sprint mais il ne parvient pas à l’éviter et c’est Rino Benedetti qui l’emporte. A 34 ans, l’italien (décédé en 2002) participe à sa 2ème et dernière Grande Boucle (42ème en 1955). Autant se retirer avec un bouquet entre les mains...
Le peloton arrive 52’’ plus tard mais il n’affiche pas complet. Il faut attendre 2’1’’ pour que Charly Gaul franchisse la ligne. Ce qui fait perdre au luxembourgeois sa 8ème place au général au profit d’Ercole Baldini.

 Triplé de Jacques Anquetil
Le normand entre dans l’histoire en s’installant aux côtés de Philippe Thys et de Louison Bobet, vainqueurs de l’épreuve, eux aussi, à 3 reprises.
Pourtant, il serait excessif d’affirmer qu’Anquetil bénéficie d’une immense popularité. Le public reconnaît sa supériorité contre-la-montre, son style le plus pur qui soit sur le plat, lui offre donc une « admiration réticente » (M. Vidal) mais lui reproche également un certain manque de panache.

Le podium à Paris : Poulidor (3ème), Anquetil (1er), Planckaert (2ème)

Classement de l’étape