La rivalité Anquetil - Poulidor
La France sportive est coupée en 2. D’un côté, les « anquetiliens », admiratifs devant le palmarès (4 Tours de France, 2 Tours d’Italie, 1 Tour d’Espagne) et la classe de «  Maître Jacques ». De l’autre, les « poulidoristes » qui espèrent que « Poupou », à 28 ans, va enfin concrétiser en juillet tous les espoirs qu’il suscite.
Cette année, les 2 hommes ne se sont rencontrés qu’à 2 reprises. La première dans Paris - Nice (remporté par Janssen) lors duquel Raymond Poulidor (Mercier) avait laissé Jacques Anquetil (Saint-Raphaël) à 3’ au sommet du col de Teghime dans le contre-la-montre en Corse avant de chuter. La deuxième dans le Critérium National de la Route que le poulain d’Antonin Magne avait gagné.
Le reste du temps, les 2 poids lourds du cyclisme hexagonal se sont soigneusement évités, Anquetil en allant s’imposer au Giro devant une coalition italienne attachée à sa perte, Poulidor en triomphant plus facilement à la Vuelta.

 Un 3ème homme peut-il en profiter ?
Les pronostics n’accordent pas beaucoup de place aux autres mais l’équipe Pelforth (Anglade, Janssen) fait belle impression. Rik Van Looy (Solo-Superia) n’a pas encore dit son dernier mot. Federico Bahamontès (Margnat-Paloma) a démontré l’année dernière toutes ses capacités malgré le poids des ans.
Alors, sait-on jamais...