Chaleur intense
Les côtes de Caunet (km 40) et des Termes de Peypin (km 67) permettent à Taccone (Salvarani) de se mettre en valeur. L’italien sait aussi bien se servir de ses jambes que de ses poings !
Ces 2 difficultés avalées, il n’est plus question de course cycliste. Les hommes, accablés de chaleur, ne se préoccupent plus que de « chasser la cannette ». A ce propos, Anquetil qui fait (comme la plupart des favoris) très attention, a bu 2 bidons de thé non sucré, 6 bouteilles de coca et 2 bouteilles de bière. Rien par rapport à d’autres qui s’arrêtent « auprès d’un camion de livraison de boisson, d’un café ou d’une installation de campeurs avec autant d’efficacité qu’un vol de sauterelles se posant sur une récolte. »

 50 km de course
Une chute au 200ème km projette à terre une dizaine de coureurs. Hoevenaers (Flandria) est le plus touché. Le belge ne prendra d’ailleurs pas le départ de la prochaine étape.
A Lunel (km 224), les événements se précipitent : Jacques Anquetil en personne se lance à l’attaque, suivi par Bahamontès et Sels. Que lui arrive-t-il donc ? « Nous bavardions dans le peloton, expliquera-t-il à l’arrivée, et j’ai soutenu que l’on n’avait aucun mérite à démarrer en profitant du sillage des motos qui précédent la course. Les autres prétendaient le contraire. Alors, j’ai voulu leur prouver que j’avais raison. Je ne me suis pas retrouvé derrière les motos mais au milieu d’elles et je n’ai pas voulu profiter de cet avantage, alors que je reproche à certains de le faire. »
Evidemment, c’est au sprint que la décision se joue. Ward Sels (Solo Superia) l’emporte tandis que Darrigade et Altig ont une vive explication sur la ligne d’arrivée. La sorcière aux doigts crochus a certainement encore frappé !

Sels devant Wright (à gauche), Graczyk et De Haan

Classement de l’étape

Classement général