Parcours : Cols de Peyresourde, d’Aspin, du Tourmalet et de l’Aubisque par le Soulor

 Bahamontès jette ses derniers feux
Immédiatement à la sortie de Luchon, les coureurs abordent Peyresourde. Les démarrages fusent jusqu’à ce que Jimenez (Kas) et Bahamontès (Margnat-Paloma) démontrent leur supériorité. Au sommet, plus rapide, Jimenez s’impose. Le peloton est à 1’40’’.
Jimenez distance un temps son aîné dans la descente mais Langarica, le directeur sportif de l’équipe Kas, lui demande d’attendre.
Voilà les 2 espagnols partis pour une longue aventure : 3’ d’avance au sommet d’Aspin ; 5’35’’ au Tourmalet. A ce moment, Bahamontès (5ème ce matin à 3’29’’ de Groussard) est virtuellement maillot jaune.
Dans la montée du Soulor, au 125ème km, Bahamontès décramponne son compatriote et prouve qu’il demeure bel et bien, la veille de ses 36 ans, le meilleur grimpeur de ce Tour.
En haut de l’Aubisque (km 140), les écarts sont nets : Jimenez est relégué à 3’35’’, le groupe maillot jaune à 6’30’’.
Pau se trouve encore à 57 km. Trop loin pour Jimenez qui est rejoint à Laruns (km 158) après avoir crevé. Bahamontès conserve 1’54’’ sur la ligne. Il remporte sa 7ème et dernière victoire sur la Grande Boucle.

 13 coureurs groupés
Derrière le tolédan, Jan Janssen a réglé le sprint, ce qui lui a permis de prendre une belle option pour le classement par points. Mais son directeur sportif, De Muer, a déjà les yeux fixés vers d’autres objectifs : « C’est un futur vainqueur du Tour. N’oubliez pas qu’il a seulement 24 ans », prophétise-t-il. Le hollandais n’est pas le seul coureur de la formation Pelforth à faire plaisir à ses dirigeants : Georges Groussard a enfilé son 9ème maillot jaune. Certes, le breton n’est plus crédité que de 35’’ d’avance sur Bahamontès et la perspective du contre-la-montre du lendemain ne doit pas le réjouir mais l’essentiel est fait.
En ce qui concerne les 2 favoris de l’épreuve, Anquetil a paru à son aise. C’est lui qui a dirigé la chasse sur le plat avec le plus d’efficacité. Poulidor s’est montré plus discret. Le contrecoup des efforts fournis la veille certainement.

 La débandade
L’étape n’a pas été de tout repos. Il a fallu attendre 13’55’’ pour voir apparaître le 15ème coureur classé, le beuvrygeois Henri Duez (Peugeot). Quant à Simpson, Manzanèque, Pambianco, Pauwels, ils se sont effondrés.

Classement de l’étape

Classement général