Des banderilles
La course s’anime de manière quelque peu artificielle au 34ème km lorsqu’un passage à niveau se ferme devant les coureurs à Brulange. Le peloton éclate alors en plusieurs groupes. Dans le premier, figurent notamment Aimar et Poulidor tandis que le maillot jaune Pingeon et Gimondi se retrouvent à 40’’. La bataille fait rage mais tout rentre dans l’ordre 10 km plus loin.
Après le ravitaillement de Sarrebourg (km 87), Aimar, Van Looy, Chappe puis Alomar, Simpson, Castello, Van Schil, Janssen et Ignolin lancent une jolie offensive mais les italiens veillent au grain.
La montée du col du Donon (km 124) s’effectue groupée. Dans la descente, Otano s’enfuit. Ce qui lui permet d’attaquer le col du Champ du Messin avec 1’40’’ d’avance. Au sommet, Mugnaini l’a cependant dépassé. Le peloton est à 2’. Le regroupement s’opère au 181ème km.

 Riotte, le torero
C’est à 20 km du but que la situation se décante avec une échappée à 7 conduite par Raymond Riotte, 3ème du général à 46’’ de son leader Pingeon. Avec lui, les belges Vandenberghe, Van Neste et le « Diable Rouge » Jacquemin, le hollandais Van Der Vleuten, l’espagnol Lopez-Rodriguez et l’anglais Wright qui l’emporte au sprint.
Le peloton termine à 1’19’’. Riotte, 27 ans mais professionnel depuis seulement un an, prend donc de la tête du général. Sans se faire trop d’illusions d’ailleurs : « Je te le rendrai demain, ton maillot jaune, annonce-t-il à Pingeon, pourvu qu’on me laisse encore un peu le vert. » Car le bourguignon s’est aussi octroyé le classement de la régularité, Karstens ayant été déclassé de la 9ème place pour ne pas avoir gardé sa ligne durant le sprint du peloton.

Riotte (Bic), tout à son bonheur

 Van Looy abandonne
« L’Empereur d’Herentals » n’a pas réalisé une grande année 1967, pas un grand Tour non plus. A bientôt 34 ans, Van Looy semble sur le déclin.

Classement de l’étape

Classement général