Le mythe Poulidor
Poulidor et Lopez-Carril ne sont séparés au classement général que d’une petite seconde. Le dernier point chaud risque d’être déterminant. Karstens l’emporte. Hoban, équipier de Poulidor chez Gan, laisse passer son leader (+ 4’’ de bonification) tandis qu’il ferme la porte à l’espagnol. Ce dernier porte réclamation. En vain.
A 38 ans, « Poupou » s’installe définitivement à la 2ème place du podium, comme en 1964, comme en 1965. 3 places de 2ème en 14 participations à l’épreuve. Pas tant que cela finalement. Bien moins que Zoetemelk en tout cas...

  Baroud d’honneur de Sibille
Dans la côte de Dourdan, 6 66 km de l’arrivée, Guy Sibille (Peugeot) porte une superbe attaque qui lui permet d’entrevoir le succès. Plus d’une minute d’avance sur Spruyt, Péruréna, Wright et Danguillaume, plus de 2 minutes sur le peloton, c’est peut-être jouable mais le vent de face dans la plaine d’Orly le condamne. Le marseillais est rejoint à 6 km de la ligne.

 Le vert et le jaune mélangés
Le sprint sur le vélodrome de la Cipale (visité pour la dernière fois) est tumultueux. Surgi des profondeurs du peloton, le maillot vert Patrick Sercu (Brooklyn) déborde tout le monde, récupère dans son sillage le maillot jaune Eddy Merckx (des réminiscences des 6 jours ?) et lui assure la 2ème place de l’étape en se rabattant brusquement à la corde au nez et à la barbe de Gustaaf Van Roosbroeck (M.I.C.). Le belge porte réclamation. Sercu est déclassé à la 3ème place, Merckx déclaré vainqueur.
5ème victoire d’étape pour « Eddy le Grand » mais, surtout, 5ème triomphe dans le Tour de France en autant de participations. « Le Cannibale » rejoint Jacques Anquetil au Panthéon.

Poulidor, Merckx, Lopez-Carril : le podium 74

Classement de l’étape