Kirsipuu vise le jaune
6ème du général à 16’’ d’Armstrong, Jan Kirsipuu (Casino) peut revêtir le maillot jaune ce soir. A condition de ne laisser passer aucune occasion lors des sprints bonifications. C’est bien parti, km 27, à Chaize-Giraud, puisque l’Estonien empoche 6’’.

 Le passage du Gois fatal à Zülle
Mais aujourd’hui, ce que le peloton redoute, c’est le passage du Gois (km 80) : 4150 mètres qui relient l’île de Noirmoutier au continent, et seulement à marée basse. Imaginez cette chaussée rendue glissante par la dernière marée, ce vent du large, ces coureurs qui abordent le passage à toute allure en cherchant l’abri du côté des spectateurs ! La chute est inévitable. Elle scinde le peloton en 2. 17 coureurs dont Armstrong et Kirsipuu passent sans encombre, rejoints, km 86, par un groupe d’une soixantaine d’hommes. Dès lors, 3 équipes embrayent, n’hésitant pas à brûler le ravitaillement : les Once d’Olano, les U.S. Postal d’Armstrong et les Cofidis de Julich. Derrière, Zülle, Boogerd, Gotti, Robin et Rinéro sont piégés. Longtemps, la poursuite reste indécise puis les Banesto de Zülle craquent. Résultat à l’arrivée : 6’3’’ dans la vue ! Le favori n°1 vient de perdre le Tour, dès la 2ème étape. Zülle explique : J’ai mis pied à terre. J’étais seul de mon équipe à ce moment. J’ai été rapidement prêt à repartir mais tout était bloqué. J’ai dû attendre. Avec le vent, j’ai compris tout de suite que c’était perdu même si on s’est organisé avec les Polti et mes camarades de Banesto."

 Kirsipuu, maillot jaune
Pendant ce temps, tout va bien pour Kirsipuu qui continue sa moisson : 6’’ à Machecoul (km 110) + 6’’ à Chauvé (km 142). Il ne lui reste plus qu’à se méfier de l’Australien O’Grady, susceptible de lui ravir la tunique lors du sprint final. En terminant 2ème derrière Steels, c’est gagné ! Il devient le 1er Estonien à revêtir le maillot d’Henri Desgrange.

 Victoire de Steels
Tom Steels (Mapeï) avait déjà remporté 4 étapes l’année dernière. Il vient d’élargir son palmarès en battant Kirsipuu, mais aussi Cipollini et Zabel. Ce qui donne à cette victoire une saveur particulière car c’est la 1ère fois qu’il réussit à remonter l’Italien. « Cela m’a donné des ailes », affirmera-t-il plus tard.

Steels devant Cipollini, pour le plus grand bonheur du sprinter flamand

Classement de l’étape

Classement général