De Schoenmaecker regrette le passé
Un début d’étape très calme, rythmé par les rushes qui permettent à Pévenage d’accentuer son avance au classement par points.
Martinez franchit en tête le col du Labouret (km137) puis poursuit sur sa lancée avant de transmettre le relais à Alberto Fernandez (Teka). Jos De Schoenmaecker (Marc) se joint à l’espagnol et les 2 hommes caracolent en tête : 5’ d’avance au sommet du col Saint-Jean (km 165) ; 3’50’’ au pied de la montée finale de Pra-Loup. Au sprint, le flamand ne laisse pas passer l’occasion de redorer le blason de sa formation : « Nos patrons commençaient à être nerveux. Ils avaient, après le succès inattendu de Bruyère au Het Volk, consenti de gros efforts pour le Tour et le programme de nos chefs de file (Van Impe notamment) avait été allégé. Or, il faut bien reconnaître que cela s’est traduit par un fiasco », concède Patrick Lefévère, le directeur sportif de l’équipe belge.
Alors, heureux, Jos ? Pas vraiment. De Schoenmaecker, l’un des plus fidèles serviteurs de Merckx entre 1972 et 77, semble nostalgique : « Depuis qu’Eddy s’est retiré, le cyclisme pour moi n’est plus le même. Nous avions des automatismes, des habitudes avec Eddy et nous savions pour qui et pourquoi nous courions. Or, à 32 ans, on ne se refait pas facilement. Pour tout dire, je vous avoue que je m’ennuie maintenant un peu dans le peloton. Seulement le niveau est tel que j’y tiens encore aisément ma place. »

 Zoetemelk s’en tire bien
Derrière les 2 hommes de tête, les Ti-Raleigh contrôlent parfaitement la situation. Van der Velde emmène son leader Zoetemelk dans un fauteuil jusqu’à 2500 m de l’arrivée. C’est alors que le jeune batave éprouve le besoin de changer de vitesse. Laissons-le ensuite s’expliquer : «  C’est en remettant la main à mon guidon que, à cause de la sueur, elle a glissé. J’ai aussitôt quitté ma ligne sans tomber. Derrière, j’ai senti un choc. A peine retourné, je voyais Joop qui tombait. » Touché au coude, le maillot jaune n’a pas de mal à revenir sur le groupe qui l’accompagnait pour finir à 1’30’’ du vainqueur de l’étape.
Plus de peur que de mal pour le hollandais, et ce d’autant plus que son adversaire principal, Kuiper (15ème), a flanché en vue de la flamme rouge et perdu 16’’. Quant à Agostinho (18ème à 21’’ de Zoetemelk), il a touché la roue arrière d’un de ses compagnons et s’est affalé sur le goudron à l’approche du dernier virage.

 Classement de l’étape

 Classement général