Zoetemelk en difficulté
L’étape démarre sur les chapeaux de roue avec l’attaque de Johan De Muynck (4ème du général à 7’1’’ de Zoetemelk) dès les premières pentes du col du Galibier. Cette offensive du vainqueur du Giro 1978 disloque le peloton au sein duquel le maillot jaune se retrouve en détresse. Nul doute que sa chute de la veille le perturbe encore...
Devant, Peeters rejoint De Muynck dans le col du Télégraphe avant de tomber dans la descente. Le belge de la formation Splendor reçoit ensuite le soutien de Bernaudeau (5ème du général) et de Seznec (7ème). Plus de 2’ d’avance pour ces 3 hommes à Saint-Jean-de-Maurienne : la journée s’annonce des plus pénibles pour Zoetemelk !
Mais le hollandais ne panique pas. Il attend le retour de ses équipiers de la Ti-Raleigh de façon à limiter les dégâts dans la vallée. Au pied du col de La Madeleine, l’écart s’est stabilisé à 1’49’’. Zoetemelk a récupéré l’essentiel de ses forces : Il reprend le trio de tête au 81ème km.

Zoetemelk, le coude gauche bandé, n’a pas encore trouvé la bonne carburation dans le Galibier

 Martinez malgré 2 chutes
Mariano Martinez (La Redoute) place un contre avant le sommet de La Madeleine (km 86). Le voici avec 2’32’’ d’avance au 116ème km lorsque Christian Levavasseur (Miko-Mercier) part à sa recherche. Martinez l’attend et les 2 français unissent leurs efforts à partir du 145ème km. Pas très longtemps : Martinez chute à Combloux. Il lui faut une vingtaine de kilomètres pour revenir sur son compagnon, le peloton étant alors pointé à 8’30’’. Le col de Joux-Plane ne parvient pas à les départager. Il reste la descente vers Morzine ! Nos 2 courageux prennent tous les risques et l’on croit que Levavasseur va l’emporter après avoir vu le Nivernais tomber une 2ème fois mais, quelques kilomètres plus bas, c’est au tour de Levavasseur de s’effondrer sur la chaussée ! Martinez remporte ainsi sa 2ème victoire sur La Grande Boucle après celle de Saint-Lary en 1978.


  Zoetemelk soulagé
Derrière les 2 hommes de tête, Van Impe se détache au début de la montée de Joux-Plane pour franchir le sommet (km 229,5) 2’40’’ après eux.
Dans les 800 derniers mètres de l’ascension, Zoetemelk perd le contact avec Martin, Alban, Belda, Peeters, Wilmann et Thévenet qui passent en haut avec 3’30’’ de retard sur Martinez. Sans que cela ne perturbe particulièrement le maillot jaune : « J’ai très vite été rassuré en ce qui concerne Kuiper (19ème de l’étape à 4’46’’). Je croyais qu’il allait m’attaquer mais j’ai tout de suite vu qu’il ne marchait pas. Lui aussi devinait que je n’étais pas bien, mais heureusement, il n’avait pas les moyens de tenter quoi que ce soit. » Lorsque Martin attaque, « ce fut presque un soulagement. Nous étions déjà dans le dernier kilomètre, sans me désunir, il ne me prendrait pas beaucoup de temps. J’étais assuré d’ailleurs de le lui reprendre en descente ».
13ème à 3’15’’ du vainqueur, le hollandais de Germigny-l’Evêque a finalement réalisé une bonne opération : Martin (3ème du général) ne lui a repris que 15’’.

 Classement de l’étape

 Classement général