De l’intérêt des bonifications
Le nouveau système mis en place par Desgrange et qui consiste à offrir 4’ au 1er de chaque étape, 2’ au 2ème, 3’ au 3ème semble porter ses fruits. Trop souvent jusqu’à présent, les coureurs se réservaient pour tout donner lors de quelques étapes charnières. Désormais, les non-sprinters auront tout intérêt à donner constamment de la vie à l’épreuve s’ils ne veulent pas que leurs rapides collègues s’accaparent de toutes les bonifications.
C’est ainsi que la première étape s’est révélée très mouvementée. Et les sprinters n’ont pas hésité à entrer dans la lutte avant les derniers kilomètres. Du petit groupe de 7 coureurs qui s’est dégagé peu avant Lisieux, on n’en dénombrait pas moins de 4 : les 3 tricolores Leducq, Speicher et Barthélémy ainsi que le Belge Aerts ; Demuysère, Sieronski et Camusso complétant l’effectif.

 Les Belges jouent-ils le jeu d’équipe ?
Les 3 Français peuvent s’imposer lors du sprint à Caen. Malheureusement pour eux, Leducq crève, Barthélémy est lâché tandis que Speicher dérape sur le chemin de terre qui mène à la piste de Venoix.
Ne demeurent au coude à coude que les Belges Jef Demuysère et Jean Aerts. Intrinsèquement, ce dernier est le plus rapide mais Demuysère joue le général, pas lui ! Il semblerait judicieux de laisser s’imposer l’Anversois de façon à ce qu’il empoche les 4’ de bonifications. Non, Aerts ne s’en laisse pas compter et gagne facilement, à 25 ans, sa 2ème étape sur le Tour, 2 ans après celle de Bordeaux en 1930.
Voici le Bruxellois maillot jaune avec 8’12’’ d’avance sur l’ensemble des favoris. Pas sûr cependant que l’équipe belge fasse preuve d’une grande homogénéité lors de ces 3 semaines de course...

Victoire de Aerts devant Demuysère

Classement de l’étape

Classement général