Stoepel malade
Le touriste-routier Ernest Neuhard reçoit le privilège de rythmer le tempo dans le col de la Faucille où le maillot jaune Leducq passe au sommet avec 55’’ de retard. Aucun souci à se faire en ce qui concerne le Parisien qui revient facilement dans la descente. Par contre, Kurt Stoepel, 2ème du général, se retrouve à 3’. L’occasion semble idéale pour les Italiens et les Belges de se défaire d’un adversaire particulièrement encombrant. Mais ces messieurs ne sont pas décidés à sonner la charge et l’Allemand, malade, recolle au peloton.
Dès lors, on s’attend à une fin de course des plus paisibles jusqu’à ce que Rebry, Camusso et Bernard, rejoints par Leducq, Archambaud, Ronsse, Buttafocchi, Muller et Thierbach n’accélèrent sérieusement après le ravitaillement de Pontarlier. Stoepel en subit immédiatement les conséquences. Ses équipiers Sieronski, Bulla et Geyer l’aperçoivent titubant sur son vélo, pris de vomissements. L’abandon semble proche mais le Berlinois ne se laisse pas aller au découragement et, après 30 km de rude poursuite, reprend contact avec la tête de course.

Kurt Stoepel (1908-1997) mettra fin à sa carrière en 1937. Il sera soldat en France et dans les Balkans pendant la guerre puis journaliste, interprète et taxi-guide à Berlin, sa ville (informations récupérées sur le site créé par son neveu).

 Leducq thésaurise
Finalement, 53 coureurs se disputent le sprint au stade du Champ-de-Mars à Belfort. André Leducq démontre une fois encore ses qualités de sprinter en s’imposant devant Di Paco : 4’ de bonification supplémentaire, 18’ d’avance au général ! Tout va bien !

Classement de l’étape

Classement général