Le brouillard
Le départ est donné à 12h30 de Perpignan sous une chaleur torride. Chacun s’attend à souffrir des morsures du soleil jusqu’à ce que le vent se lève dans les 40 km de l’interminable ascension de Montlouis et, finalement, c’est dans la brume et le froid que le col de Puymorens (10ème difficulté répertoriée au Grand Prix de la Montagne) est gravi par un peloton à l’instinct grégaire. En 1 heure, la caravane enregistre une amplitude thermique de 30° !
Quid de la course, me direz-vous ? Et bien, il semble que le journaliste Raymond Huttier se soit plus préoccupé des conditions atmosphériques que du déroulement de l’étape. Jugez-en vous-mêmes : « La descente sur Ax-les-Thermes dans cette masse humide et cotonneuse fut une épopée véritablement hallucinante. Seules les voitures qui n’avaient pas attendu le passage des coureurs au point culminant du Puymaurens purent parvenir à l’arrivée en temps utile. Les autres suiveurs : journalistes, photographes, radioreporters, bloqués par la brume, ne pouvant avancer qu’au prix de mille précautions, firent leur entrée à Ax-les-Thermes à la manière des fameux carabiniers d’Offenbach. »

 Guerra et Archambaud concèdent du temps
Il faut avouer que cette étape est insipide. Magne rafle la prime en haut du col de Puymaurens avant que les 28 kilomètres d’affreuse descente ne produisent leur lot de crevaisons.18 rescapés se jouent la victoire au sprint. Jean Aerts s’impose devant Cornez et le maillot jaune Speicher. Lemaire et Martano répondent présents, pas Guerra (3ème du général) qui perd 1’10’’ ni Archambaud (5ème), relégué à 2’.

Magne 1er devant Trueba et Cornez au sommet de Puymorens.

A l’arrivée, "Tonin" se retrouvera 28ème à 2’ du vainqueur.

Classement de l’étape

Classement général