Lemaire en difficulté
2ème du général à 15’’ de Speicher, Georges Lemaire (qui trouvera la mort en course le 29 septembre de cette année) n’a pour l’instant pas encore eu l’honneur des grands titres des journaux. Pourtant, durant ce Tour, à 28 ans, le Wallon a porté le maillot jaune pendant 2 jours. En 1932, il avait déjà été sacré champion de Belgique avant de terminer 15ème à Paris pour sa 1ère participation à la Grande Boucle. C’est donc avec la plus grande considération que ses adversaires le regardent. Au moindre faux pas, soyez certain que les Français et les Italiens n’hésiteront pas à se débarrasser d’un rival aussi encombrant.
Pourquoi pas lors de cette étape quand Lemaire est victime d’une crevaison dans l’ascension du col de Port (11ème difficulté répertoriée au Grand Prix de la Montagne) ? Le Belge pointe au sommet à 3’35’’ de l’irrésistible Trueba, à 1’13’’ de Speicher. Il lui faut effectuer une chasse effrénée pour rejoindre ce beau monde. Le col du Portet d’Aspet (12ème difficulté) se dresse alors devant lui. Tandis que Magne mène la cadence avec, dans sa roue, Speicher, les Italiens Guerra et Giacobbe, les individuels Trueba, Level, Fayolle et Martano ainsi qu’un peu plus loin les Allemands Stoepel et Geyer, Lemaire se retrouve une nouvelle fois en difficulté. Heureusement, il récupère assez vite et profite du col des Ares et de la vallée (merci Rebry !) pour refaire son handicap et recoller au groupe de tête 10 km avant Luchon.

 Speicher prend ses distances
L’individuel belge Léon Louyet (1906-1973), né à Loos-en-Gohelle dans le Pas-de-Calais, bat au sprint 18 coureurs et remporte sa 2ème étape sur ce Tour, le seul auquel il participa.
En se classant 2ème, le leader du général, Georges Speicher, empoche 1’ de bonification.

Louyet gagne devant Speicher, Stoepel (à droite) et Guerra (à gauche)

Classement de l’étape

Classement général