S. Maes sauve l’honneur belge
Lisieux, Evreux, Meulan : l’équipe de France contrôle la situation jusqu’au Cœur-Volant où les coureurs s’arrêtent pour changer de développement. Pas Sylvère Maes qui attaque la côte avec un braquet énorme. Le Belge parvient non sans peine à conserver une légère avance au sommet puis il fonce à fond de cale vers Versailles. La côte de Picardie lui procure encore quelques soucis, et ce d’autant plus que Lapébie, Speicher, Stoepel, Geyer, Vervaecke et le maillot jaune Magne (qui crèvera au Pont de Saint-Cloud) sont à ses basques. Maes conserve cependant 20’’ d’avance au Parc des Princes et offre à la Belgique sa 1ère victoire d’étape sur ce Tour. Et encore, Maes (8ème du général), malgré sa victoire à Paris-Roubaix en 1933, ne fait pas partie de "l’Escadron Noir". Pas plus que Vervaecke (1er des individuels) qui a aujourd’hui chipé la 4ème place du général à Vietto (12ème de l’étape à 2’47’’ du vainqueur).

Sylvère Maes s’en va remporter sa 1ère étape sur le Tour. On reparlera bientôt de lui...

 Magne vainqueur logique
Antonin Magne vient donc de remporter son 2ème Tour de France (après celui de 1931). A 30 ans, « le Fermier de Livry-Gargan » est un homme comblé mais il doit partager la gloire avec son équipier René Vietto, celui qui, dans les Pyrénées, l’a sauvé à 2 reprises. Les supporters du Cannois affirment que, sans ces gestes héroïques, ce dernier aurait gagné l’épreuve. Ces suppositions ne résistent guère à l’analyse des commentateurs de l’époque qui estiment que Vietto aurait pu monter sur la 3ème marche du podium, pas plus. Peu importe : « Une légende était née et l’on n’osa plus y toucher, elle était tellement jolie » (Georges Briquet).

Classement de l’étape