Un concours de lenteur
La côte de Mont-Louis qui surplombe la vallée du Têt, le col de la Perche aux pentes couvertes de troupeaux de vaches, celui de Puymorens envahi par la brume sont escaladés le plus tranquillement du monde par un peloton compact. Après Ax-les-Thermes, les 50 km de plat puis le col de Port à la route étroite et malaisée n’inspirent pas plus les coureurs. Dans la descente cependant, la pluie se met à tomber. Magne, Maes, Amberg et Marcaillou se retrouvent devant. Pas le temps d’appuyer sur les pédales que Vervaecke et les autres rappliquent.
Le contrôle de ravitaillement de Saint-Girons inspire « Tonin » qui tente de se faire la belle. 5 km de poursuite suffisent aux Belges pour mettre fin à l’escapade.

 L’heure de gloire de Ducazeaux
Mettant à profit un nouveau ralentissement, Sauveur Ducazeaux s’extrait de la masse à 75 km de l’arrivée pour franchir le Portet d’Aspet avec 1’ d’avance sur ses poursuivants. Arsène Mersch part à sa recherche un peu avant le sommet du col des Ares et le récupère à 25 km de Luchon. Les 2 hommes font cause commune jusque la ligne où le touriste-routier bayonnais (37ème à Paris) remporte au sprint son unique étape sur le Tour.
Directeur technique de l’équipe régionale du Nord-Est-Centre en 1956, Ducazeaux (1911-1987) conduira cette année là Roger Walkowiak vers la victoire.

Ducazeaux (à gauche) félicité par le maillot jaune Maes.

A gauche, Mersch, certainement déçu.

 Statu quo chez les leaders
Revenons au col du Portet d’Aspet, le seul qui ait donné lieu à la bagarre lorsque Maes s’est arrêté pour changer de développement. Le maillot jaune n’a pas tardé à revenir sur Magne avant de le déborder en compagnie d’Amberg, Berrrendero, P. Clémens, Vervaecke et Tanneveau. Bien aidé par ses équipiers Cogan, Tanneveau ainsi que par Marcaillou, l’Auvergnat comblait ses 32’’ de retard après une chasse acharnée pour terminer avec ses adversaires d’Outre-Quiévrain à 35’’ du vainqueur de l’étape.

Classement de l’étape

Classement général