Coup double de Bautz
Dès le départ de Metz, Bruno Carini s’échappe après plusieurs tentatives infructueuses. L’individuel italien s’offre 11’ d’avance avant que Marcaillou, Lowie, Vervaecke, Thierbach, Bautz et d’autres décident d’accélérer la cadence. Devant, Carini commence à absorber cannette sur cannette : sa fin est proche.
Aux abords du Ballon d’Alsace, alors que la fugue de l’Italien s’achève, Erich Bautz, dans un style étonnant de facilité, s’envole vers le sommet qu’il franchit 3’12’’ avant Lowie. Tandis que le Belge est victime d’une crevaison, le champion d’Allemagne démontre tout son savoir-faire en descente. Non seulement il remporte l’étape mais il empoche surtout suffisamment de bonification (6’42’’) pour s’emparer du maillot jaune au détriment de Kint (42ème à 12’46’’).

Bautz triomphe à Belfort, pas très loin de sa terre natale.

  Bartali frappe les esprits
A 23 ans, Gino Bartali a déjà gagné 2 Tours d’Italie mais il ne s’est jamais aventuré sur les routes de la Grande Boucle. Est-il aussi fort que certains le prétendent ? Il semble bien que oui : Après plusieurs kilomètres d’ascension, « Gino le Pieux » largue Sylvère Maes, le dernier vainqueur en date de l’épreuve. Le Toscan caracole alors en compagnie d’Ezquerra, une référence en matière de grimpeur. Pourtant, l’Espagnol s’essouffle au bout de 2 km tandis que Bartali remonte un à un les échappés du matin pour basculer au sommet en 3ème position, 4’18’’ après Bautz. Bartali ne se contente pas de grimper. C’est un coureur complet qui sait ce que descendre veut dire ! 2ème de l’étape à 3’45’’ du Dortmundois, le voici 3ème du général. Desgrange murmure à l’arrivée : « Je me moque du classement. Je n’ai jamais rien vu d’aussi beau que Bartali dans le Ballon d’Alsace. »
Maes (15ème de l’étape à 6’35’’), Lapébie (22ème à 7’38’’) ou Speicher (23ème à 8’16’’) savent désormais à quoi s’en tenir.

Classement de l’étape

Classement général