Plus de ronds-points que de tulipes
Le Tour 1996 débute bizarrement aux Pays-Bas. D’un commun accord, les coureurs ont décidé de rouler sans accélération, à une allure soutenue pour « fendre » la foule, extrêmement nombreuse et pour éviter les accidents sur un parcours urbain particulièrement dangereux. On aurait recensé la bagatelle de 120 ronds-points !
Après 137 km de procession, la course débute alors que l’on atteint une Hollande plus rurale. Malheureusement, Radio-Tour annonce plus de chutes que d’attaques. L’une de ces chutes provoque l’abandon du Colombien de la Kelme, Hernan Buenahora, 10ème l’année dernière, victime d’une fracture d’un doigt. Une autre touche suffisamment Abdoujaparov et Marie pour qu’ils parviennent à l’arrivée avec près de 10’ de retard sur le peloton.

 Moncassin succède à ... Hinault
Le vent latéral provoque de nombreuses cassures dans le final. Tony Rominger (9’’) et Richard Virenque (11’’) en sont les victimes.
37 coureurs seulement sont classés dans le même temps à l’arrivée. Le sprint, emmené par les Saeco de Cipollini (3ème avant son déclassement) est remporté par le Toulousain Frédéric Moncassin. Il faut remonter à Bernard Hinault en 1982 pour se souvenir d’un sprint massif remporté par un Français (Castaing s’était imposé en 1985 mais après déclassement de Vanderaerden). Il s’agit, à 27 ans, de la consécration pour Moncassin, victorieux jusque là de Kuurne-Bruxelles-Kuurne en 1995, de 2 étapes du Midi Libre et d’une étape de Paris-Nice cette année. Son nouveau statut de sprinter n°1 dans l’équipe Gan lui permet enfin de se mettre en valeur alors qu’il s’est longtemps contenté de piloter Abdoujaparov au sein des équipes dirigées par Jan Raas. Son prochain objectif : le maillot jaune que 9’’ séparent.

Classement de l’étape

Classement général