Indurain et Rominger piégés
13 coureurs : le maillot jaune Riis, Ullrich et Bölts (Télékom), Virenque, Brochard et Dufaux (Festina), Bartoli et Richard (MG), Olano (Mapeï), Leblanc (Polti), Roux (TVM), Berzin (Gewiss) et Luttenberger (Carrera) se détachent au sommet du col de la Croix-Morand (km 21). Rominger et Indurain sont les seuls cadors à manquer à l’appel. La descente s’effectue à tambour battant. Le peloton mené par les Banesto revient à 13’’ au pied de la côte de Méjanesse (km 43) mais l’écart atteint la minute en haut. Les Once et les Kelme viennent alors prêter main forte aux Banesto et la plupart des échappés sont repris au 60ème km. Seuls Richard, Brochard et Roux poursuivent le combat jusqu’au 75ème km.

 5 en tête
Enfui depuis la côte des Aubazines (km 80) au sein d’un petit groupe d’attaquants, Hamburger (TVM) se porte seul en tête à partir du km 100 mais il est rattrapé au 133ème km par Madouas (Motorola), Abdoujaparov (Refin), Gualdi (Polti), Rous (Cofidis) et, pour 22 km seulement, par Bourguignon (BigMat). Le peloton est à 5’.

 Abdoujaparov en finisseur
Au bas de la côte finale, à 1800 m de la ligne, Djamolidine Abdoujaparov surprend ses adversaires avant de résister et signer en solitaire une victoire extraordinaire pour lui. L’Ouzbek en est à sa 9ème victoire d’étapes sur le Tour mais c’est la 1ère fois qu’il l’emporte en dehors d’un sprint final. Il avait déjà essayé de gagner de la même façon la veille et certains disent que, s’il agit ainsi, c’est que, à 32 ans, sa pointe de vitesse s’est émoussée. Lui préfère penser que son équipe, la Refin, est incapable de l’emmener correctement au sprint...Force est de constater qu’il s’agit de son dernier bouquet sur le Tour.

Abdoujaparov s’est imposé à 9 reprises sur le Tour (2 en 1991, 3 en 1993, 2 en 1994, 1 en 1995, 1 en 1996), à 7 reprises sur la Vuelta (4 en 1992, 3 en 1993) et 1 fois sur le Giro en 1994.

Classement de l’étape

Classement général