Festina exclu
Richard Virenque est bien décidé, ce matin, à ne pas céder et à disputer coûte que coûte ce contre-la-montre. Mais, au lieu de se rendre sur le lieu de départ, il file avec ses équipiers à Corrèze-la-Gare, la ville où se situe l’arrivée. Un rendez-vous avec le patron du Tour, Jean-Marie Leblanc, y est fixé dans le bar "Chez Gillou". Un quart d’heure plus tard, Virenque, en larmes, annonçe aux journalistes le retrait de l’épreuve de son équipe et de lui-même.

Virenque exclu du Tour

Pendant ce temps...

 Ullrich déjà en jaune
Sur un parcours sinueux, plutôt vallonné où il fallait sans cesse relancer, Jan Ullrich a fait parler sa puissance. Sans cesse en avance aux temps intermédiaires (36’’ sur Hamilton, côte de Bournas, km 34), l’Allemand s’est imposé, laissant le surprenant Tyler Hamilton (US Postal), 2ème, à 1’30’’.
De quoi rassurer le tenant du titre après un printemps désastreux (25’ perdues face à Chanteur au Tour de Valence ; abandon à Tirreno Adriatico ; 48’ concédées à Boogerd sur la semaine Catalane). Les chagrins constateront que sa victoire est beaucoup moins écrasante que celle remportée l’année dernière sur un parcours assez semblable. A Saint-Etienne, ses adversaires avaient tous concédé entre 3 et 4 minutes. Aujourd’hui, ils sont 12 à être sous la barre des 3’... L’essentiel est ailleurs : Ullrich s’empare du maillot jaune (l’ancien détenteur, O’Grady, 15ème à 3’17’’, s’est logiquement incliné). Et le voici débarrassé des Festina. Son Mentor, Rudy Pevenage avoue : « Sans les Festina, la tactique n’est plus du tout la même (...) avec eux, on ne savait jamais quel coureur allait chercher : Virenque, Dufaux, Zülle, Brochard ? ... »

 Qui pour le battre ?
Jalabert (4ème à 1’24’’) sur un parcours à sa convenance, a réalisé un bon chrono. Le Mazamétain espère faire mieux qu’en 1995 où il avait terminé 4ème à Paris.
Olano qui s’est spécialement préparé pour ce Tour (et ce chrono) a déçu avec une modeste 6ème place. Il reste néanmoins l’adversaire n°1.
Riis (20ème à 3’51’’) semble définitivement voué au rôle d’équipier d’Ullrich.
Pantani a limité la casse (33ème à 4’21’).
L’Allemand doit peut-être se méfier de ses dauphins américains, Julich (3ème) qui sait grimper et pourquoi pas Hamilton la surprise du jour.
Leblanc (12ème) n’a laissé que 2’45’’ dans la bataille. Le coureur de Polti n’a jamais été aussi bien placé avant d’aborder la montagne.

 Dopage encore : les TVM cette fois
Après l’affaire Festina, c’est l’affaire TVM qui fait aujourd’hui la une. "Le Parisien" révèle que 104 doses d’EPO ont été découvertes, lors d’un contrôle douanier, dans la voiture de 2 mécaniciens de l’équipe néerlandaise...
Classement de l’étape

Classement général