7 hommes avec la bénédiction des Télékom
4 coureurs se dégagent au 76ème km : Durand (Casino), Laukka (Lotto), Desbiens (Cofidis) et Guesdon (FDJ), rejoints après le ravitaillement de Cazals (km 85) par Sacchi (Polti) et Mazzoleni (Saeco) puis, km 128, par Tafi (Mapeï) et Gaumont (Cofidis) tandis que Guesdon disparait. Soit 7 hommes en tête avec 9’25’’ d’avance à 25 km de l’arrivée. Ullrich, en jaune depuis le chrono de la veille, n’est manifestement pas disposé à lutter pour conserver le maillot.

 Durand le plus malin
Laukka attaque à 5 km de la ligne mais c’est Jacky Durand qui s’impose à la suite d’un sprint des plus serrés.
Malin, le Mayennais avait constaté, en allant en queue de peloton chercher des gourdes pour ses équipiers, que « les coureurs n’avaient plus de bidons, moi j’en avais deux pleins et, dans ces conditions et sur ces routes, il ne pouvait que se passer quelque chose (...) je savais que les Telekom n’allaient pas se mettre à la rupture sous cette chaleur pour garder le maillot jaune. » Pas gagné pour autant ! Mais les 2 Cofidis roulaient pour le maillot jaune : Gaumont, le plus rapide au sprint, se sacrifiait pour Desbiens. Restait à se débarrasse des 4 autres ... « La tactique était plutôt d’attaquer dans les 5 derniers kilomètres, pour arriver seul » dira-t-il plus tard. « Mais, il était impossible de sortir : il y avait le vent de face et Taffi était très fort ... » L’Italien n’hésitait pas à faire l’effort pour reprendre Mazzolini dans le dernier km, puis il lançait le sprint au trois cents mètres. C’en était trop : Durand le sautait in extremis. 3ème victoire d’étape sur le Tour de France pour le vainqueur du Tour des Flandres 1992 après Cahors en 1994 et St Brieuc lors du prologue en 95.

Quel palmarès pour ce baroudeur qui remportera en fin d’année Paris-Tours après avoir été sacré 2 fois champion de France en 1993 et 1994.

 Desbiens en jaune
27ème du général ce matin à 4’30’’ d’Ullrich, Laurent Desbiens (5ème de l’étape) revêt le maillot jaune que le Nordiste, né à Mons-en-Baroeul, dédie à son pote et compagnon de chambre Philippe Gaumont : « Ce qui m’arrive, c’est grâce à lui. Quand il prend un relais, ça déménage ... »

Classement de l’étape

Classement général