Parcours : Col du Soulor, col d’Aubisque, col de Marie-Blanque, col du Soudet, Port de Larrau, côte de Jarieta, alto de Garralda.

 Les Festina lancent l’étape
Les Festina qui avaient reconnu l’étape avant le départ du Tour, ont décidé de tout faire exploser dans le col du Soudet, extrêmement difficile. Pour cela, Pascal Hervé est envoyé en éclaireur dès les premières rampes du col du Soulor.
Dans l’Aubisque, Neil Stephens (Once) et Michele Bartoli (MG) le rejoignent. Ils franchissent ensemble le col de Marie-Blanque (km 63) où le peloton passe 4’ plus tard.

 Le col du Soudet révélateur
Dans le col du Soudet (10 km entre 8 et 11 % de moyenne), les dégâts sont considérables. Berzin (6ème du général) s’effondre puis Rominger (3ème) puis Olano (2ème) et Indurain (10ème) tandis que, devant, les 3 échappés sont récupérés.

 Le grand huit du Port de Larrau
Quelques kilomètres plus loin, le Port de Larrau (7,7 % de pente moyenne sur 14,8 km) permet à 8 coureurs de faire la différence : le maillot jaune Riis, Virenque, Ugrumov, Dufaux, Ullrich, Leblanc, Escartin et Luttenberger.
Olano, Rominger et Indurain sont pointés à 4’50’’.

  Les écarts se creusent
Il reste plus de 90 km de course sur un parcours émaillé de côtes mais surtout constitué de faux-plats descendants. Les 8 hommes de tête s’entendent parfaitement. Si bien qu’à Pampelune, ils arrivent 8’30’’ avant le groupe Indurain. Berzin est relégué à 33’.
Ces 8 coureurs s’installent aux 8 premières places du classement général.

 La seule victoire d’étape de Laurent Dufaux
A 3000 m de la ligne, Riis tente une première fois d’aller glaner une nouvelle victoire d’étape. 1500 m plus loin, le maillot jaune récidive. Seul Laurent Dufaux est en mesure de le suivre puis, au dernier moment, de le déborder.
Le Suisse de la Festina, fidèle lieutenant de Virenque (il le rejoindra en 2004 dans l’équipe Quick-Step Davitamon), vient de remporter son unique victoire d’étape dans le Tour. Il s’installe à la 4ème place du général.

Victoire de Dufaux devant Riis à Pampelune, le fief d’Indurain

 Le podium bouleversé
Exit Olano et Rominger.
Désormais, Jan Ullrich, 22 ans et demi, s’installe sur la 2ème marche du podium, aux pieds de son leader. L’avenir lui appartient.
Quant à Virenque, c’est la première fois depuis Fignon en 1989 qu’un Français prend place sur le podium du Tour.

 Indurain chez lui
A 5 km de l’arrivée, Indurain est passé devant sa porte, là où il est né, à Villava, un faubourg de Pampelune. La fête a quand même eu lieu mais le Navarrais, ironie du sort, a passé l’une des plus dures journée de sa vie sportive, et ce sur les pentes du Port de Larrau qu’il connaît par coeur : "C’est le plus mauvais moment que j’ai passé. Tout d’un coup, mes jambes se sont durcies et c’est comme si l’air n’arrivait plus. Je ne suis pas armé en ce moment pour monter des cols aussi durs. Heureusement, ça n’a duré que 10 minutes. Quand je suis revenu dans le petit groupe, une fois dans la vallée, Rominger m’a demandé de prendre des relais. Avec la meilleure volonté, je ne pouvais pas."
Le voici maintenant relégué à la 11ème place du classement général.

Classement de l’étape

Classement général