La liquéfaction des J.B. Louvet
Pluie et froid ce matin et ce jusque 10h30. Ciel menaçant jusque midi. Peut-être Hector Martin aurait-il dû poursuivre son chemin car un chaud soleil a accompagné ses collègues tout l’après-midi ? Mais, en ce qui le concerne, le Tour de France s’est arrêté du côté de Landerneau où le dernier vainqueur de Bordeaux-Paris s’est laissé décrocher (en compagnie de Hemelsoet) pour mettre pied à terre quelques kilomètres plus loin. Quant à Meunier, ce dernier n’a pas pris le départ de Brest ce matin.
Malgré cela, à Châteaulin (km 60), tout va bien pour les J.B. Louvet qui possèdent 2’40’’ d’avance sur les Alléluia et 6’40’’ sur les Alcyon, peu désireux de forcer l’allure. Hélas, les «  Perroquets » se sont par la suite effondrés : 15’ de retard à Lorient (km 140), 23’58’’ pour Verhaegen, Van De Casteele et Taillieu à l’arrivée !

 On n’attendait pas les Alléluia aussi tôt
Alibert, le directeur sportif des Alléluia avait prévenu les journalistes qu’il ne réclamerait aucun effort démesuré de la part de ses hommes avant les Pyrénées. Or, surprise : Marcel Bidot et Antonin Magne ont remporté cette étape ! Les 2 Français n’ont-ils pas respecté les consignes ? Pas tout à fait : ils ont surtout profité de l’effondrement des J.B. Louvet et de l’apathie des Alcyon (2èmes à 4’40’’).
Et pourtant, les Français ont connu leur lot de misère. A Landerneau (km 18), l’équipe était déjà réduite à 4 unités : les frères Magne et les frères Bidot. Huot ayant crevé, tous les autres l’avaient attendu. Puis, au Moulin du Lay, près de quimper, Jean Bidot est tombé. Enfin, à Rosporden, Pierre Magne a percé. Pendant 100 km, les 2 rescapés ont roulé de concert, à 30,9 km/h de moyenne. A Vannes, ils ont reçu, de la part des supporters bretons, une magnifique ovation.

10ème du Tour 1926, Marcel Bidot semble, cette année, en pleine forme.

  Classement de l’étape

 Classement général