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Etape 7 : Charleroi - Liège

203 km. 8 juillet 1995

- Parcours de type ardennais avec 10 côtes classées (dont celle de la Haute-Levée, du Rosier, le Mont-Theux et la côte des Forges).

- Un début d’étape animé
Au 60ème km, Kasputis et Den Bakker s’enfuient.
Ils possèdent 3’40’’ d’avance dans la côte de Durbuy.
Dekker et Laurent sont en « chasse-patates ».
Dans la côte de la Haute-Levée, Jalabert lance une offensive. Le parcours, semblable à la classique Liège-Bastogne-Liège, lui plait.
Indurain calme aussitôt la situation.
Devant, la jonction entre les 4 échappés intervient au 141ème km.
Kasputis ne résiste pas à la côte du Rosier.
Les 3 autres continuent l’aventure un peu plus loin mais ils sont également repris au pied de la côte de La Reid, au 164ème km.
Le regroupement est donc général mais le peloton est déjà très amoindri.

-  Jalabert, virtuel maillot jaune
Le sprint-bonifications de Theux est censé apporter des modifications au classement général : Laurent Jalabert l’emporte devant Abdoujaparov et Riis.
Le français devient alors le nouveau maillot jaune, à égalité de temps avec le danois.
Peu après, dans le Mont-Theux, Bruno Thibout (Castorama) déclenche de nouveau les hostilités. Cela va se révéler décisif.
Il emmène avec lui Boyer, Hamburger, Bruyneel, Armstrong, Gonzalez Arrieta et Lelli. Indurain les rejoint puis Jalabert.
Au sommet de ce mont, Johan Bruyneel (Once) attaque, suivi par Eric Boyer (Polti) et Miguel Indurain. Il reste 25 km à effectuer.

- Le best-of Indurain
Jusqu’à présent, Indurain nous avait révélé toute l’étendue de son talent uniquement dans les contre-la-montre.
Aujourd’hui, la veille d’un contre-la-montre décisif, il décide de prouver qu’il aurait pu être aussi un grand coureur de classiques.
Il va parcourir les 25 derniers kilomètres sans obtenir le moindre relais.
En effet, Eric Boyer s’avoue vaincu dès la côte des Forges.
Quant à Bruyneel, il est logique qu’il n’apporte aucun soutien à l’espagnol puisque ses leaders (Zülle et Jalabert) sont à l’arrière.
De toute façon, le belge avouera que « c’était comme si il avait couru dans le sillage d’une moto. »
Les 2 hommes passent au sommet de la côte avec 35’’ d’avance sur Boyer, 40’’ sur Jalabert (un peu « court », il sera repris) et 50’’ sur le peloton.
La descente vers Liège n’apportera pas de modification en ce qui concerne les écarts avec le peloton.

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Indurain, mieux qu’une moto !

- Johan Bruyneel récompensé
Le sprint a lieu boulevard de la Sauvenière.
Il est remporté par Bruyneel.
Celui-ci en profite pour enfiler du même coup le maillot de leader puisqu’il pointait ce matin à la 6ème position à 26’’ de Riis.
C’est une juste récompense pour ce polyglotte flamand de 31 ans (il parle 6 langues), meilleur belge en 1993 (7ème du classement final et vainqueur d’une étape).
Bruyneel réussira magnifiquement sa reconversion puisqu’il deviendra le directeur sportif de Lance Armstrong lorsque l’américain s’imposera à de nombreuses reprises dans le Tour de France.

Classement de l’étape

Place Coureur Temps / Ecart
1 Johan Bruyneel (Bel) en 4h48’14’’
2 Miguel Indurain (Esp) m.t.
3 Jesper Skibby (Dan) à 50’’
4 Jens Heppner (All)
5 Giovanni Lombardi (Ita)
6 Laurent Jalabert (Fra)
7 Bruno Thibout (Fra)
8 François Simon (Fra)
9 Bo Hamburger (Dan)
10 Andrea Ferrigato (Ita) t.m.t.


Classement général

Place Coureur Temps / Ecart
1 Johan Bruyneel (Bel) en 31h30’13’’
2 Miguel Indurain (Esp) à 31’’
3 Laurent Jalabert (Fra) à 42’’
4 Bjarne Riis (Dan) m.t.
5 Ivan Gotti (Ita) à 46’’
6 Melchior Mauri (Esp) à 1’03’’
7 Alex Zülle (Sui) à 1’04’’
8 Evgueni Berzin (Rus) à 1’13’’
9 Vicente Aparicio (Esp) à 1’37’’
10 Mariano Rojas (Esp) à 1’39’’
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