Première sueur froide pour Frantz
Alors que l’équipe Alcyon roule à allure modérée depuis 54 km, Nicolas Frantz, incontestable maillot jaune depuis la 1ère étape, fausse le tube de sa direction au passage à niveau de Mainbottel. Impossible de réparer. Le Luxembourgeois doit se rendre chez un marchand de cycles à Longuyon et lui acheter un vélo. N’importe lequel mais pas un Alcyon, comme le règlement le stipule. Ce sera un Peugeot muni d’un guidon relevé, de pédales de facteur, d’un garde-boue en bois, d’un feu rouge à l’arrière et d’un avertisseur au guidon. Il lui faut encore, sur celui-ci, monter les roues de son ancien vélo. Arrivé à 12h31, il repart à 12h45. Aidé de Louesse, Debusschère (remplaçant engagé à Marseille) et Delannoy, Frantz termine 42ème de l’étape à 37’51’’ des vainqueurs.
Son équipier André Leducq, 2ème du général, lui a repris plus de 27’.

Frantz repart de Longuyon avec son vélo d’emprunt

 Les Alléluia réconciliés
Au départ de Metz, les Alléluia avaient promis de mettre un mouchoir sur leur rancœur vis-à-vis de leur équipier Bouillet. Ils ont tenu parole. L’incident qui a perturbé Frantz les a certes favorisés mais ils avaient, à cet instant, déjà pratiquement rejoint les Alcyon.
J. Bidot a ensuite été lâché. Bouillet, son guidon cassé, a vogué avec les régionaux. Au vélodrome de Charleville, Marcel Huot (1896-1954) remportait l’étape devant les frères Magne, M. Bidot et Moineau.

De gauche à droite : Moineau, Huot, P. Magne à leur arrivée à Charleville

 Classement de l’étape

 Classement général