La course aux bonifications continue
Le 1er sprint intermédiaire à Saint-Quentin (km 33) est remporté par le maillot jaune Mario Cipollini qui relègue désormais Nelissen à 18’’ au classement général. Le chassé-croisé entre les 2 sprinters tourne-t-il à l’avantage définitif de l’Italien ?

 Museeuw, le 3ème larron
Au 90ème km, 7 coureurs se détachent définitivement. Les Motorola sont en surnombre (Anderson, Mejia et Sciandri). 2 Ariostea (Riis et Cenghialta), 1 ZG-Mobili (Sierra) et Johan Museeuw, coéquipier de Cipollini dans l’équipe GB-MG, complètent l’effectif. Ces 7 hommes prennent 3’50’’ d’avance maximale.
Museeuw, le mieux classé au général (10ème à 1’22’’) en profite pour s’accaparer des 12’’ de bonifications à Damery, km 156, et à Athis, km 178. Le Belge semble le plus fort du groupe mais, à l’arrivée, il lance le sprint de trop loin et se classe 3ème. Peu importe, le peloton termine à 2’26’’. Le voilà en jaune ! De quoi mettre en colère "Super Mario" ? Pas du tout : "Quand nous avons eu une minute d’avance sur le peloton, je suis descendu à la voiture de Patrick. Il m’ a dit : "OK, tu peux y aller, roule à bloc ! Je n’ai alors plus eu qu’une idée en tête, prendre le maillot jaune.", explique Museeuw à l’arrivée. Ce que confirme quelques instants plus tard la tape amicale de l’Italien sur l’épaule du Flamand.
La révolution est en marche pour Museeuw qui s’est imposé pour la 1ère fois en avril dans le "Ronde". A 28 ans, celui qui s’appellera bientôt "le Lion des Flandres" s’inscrit maintenant dans la liste des coureurs de classiques et non plus vraiment dans celle des sprinters (2 victoires dans le Tour 1990).

 Riis n’est plus un simple équipier
Le Danois Bjarne Riis a déjà presque 30 ans. Equipier respecté d’Argentin ou de Fignon, on ne note que 2 étapes du Giro en 1989 et 1993 à son palmarès : "Dans toute sa carrière, il a toujours pensé à ses leaders. C’était toujours un coéquipier exemplaire. Ce n’est que cette saison, lorsqu’il a appris que l’équipe Ariostea ne passerait pas l’hiver, qu’il a commencé à disputer les courses pour son propre compte. Enfin, il pense à lui et à son avenir", affirme Marcel Gilles, un reporter luxembourgeois proche des coureurs danois. Alors, plus question de relayer pendant les 5 derniers km (« Ce n’est pas très gentil de ma part, qu’ils me pardonnent »), puis, "Museeuw , parti de trop loin, a coincé, comme c’est souvent le cas. Le deuxième, Sciandri, a attaqué le Belge de trop loin également. Les deux ont été exposés au vent, alors que je restais tranquillement derrière pour les passer quand il le fallait". Une nouvelle carrière commence....

Classement de l’étape

Classement général