Les Pays-Bas à l’honneur
Après les Flandres hier, c’est une autre région très appréciée des cyclistes qui est visitée aujourd’hui : le Limbourg néerlandais. Plus particulièrement : le Cauberg (juge de paix de l’Amstel Gold Race) situé à 4 km de l’arrivée et la ville de Valkenbourg (qui a accueilli les championnats du monde 1938, 1948 et 1979).

 Cipollini pour son 1er Tour de France
Vainqueur cette année de Gand-Wevelgem, de 4 étapes du Giro, 3 étapes de Paris-Nice, Mario Cipollini (GB-MG) n’a pas voulu quitter le Tour sans se montrer. Il s’est échappé d’entrée, a pris 4’32’’ d’avance avant d’être repris au km 30. Super Mario abandonnera au ravitaillement de Boirs (120ème km).

 Une course animée en Belgique
Le vent de côté provoque des bordures qui piègent Steve Bauer (2ème du général). Il faut toute l’ardeur de ses équipiers de la Motorola pour qu’il réintègre le peloton, km 59.
A Limont, km 80, Maassen entraîne avec lui le maillot jaune Lino, Pedersen, Rué, Wijnands, Peiper, Giannetti, Nijdam, Andreu et Maechler. Les 10 comptent 2’25’’ d’avance (km 90) mais tout rentre dans l’ordre au 143ème km.

 Au Pays-Bas aussi !
Après le sprint « Europe sans frontières » de Maastricht (146,5ème km), Maassen, toujours lui, entraîne dans son sillage, Durand, Diaz-Zabala, Tebaldi, Frison, Jaermann, Roche, Delion, Meinert puis, à partir de la côte de Loorberg (km 168), Theunisse, Konyshev, Ghirotto et Holm.
Peu après, dans la côte de Camerig, Stephen Roche (Carrera) fait le forcing, uniquement suivi par Delion (Helvétia), Tebaldi (coéquipier de Bugno, il ne roule pas) et Jaermann (Ariostea). En bas du Cauberg, à 4 km de l’arrivée, le Suisse Jaermann attaque. Il est contré par Roche à la flamme rouge mais lui-même est débordé par le Français Gilles Delion.

 Delion, un esthète du cyclisme
Victime d’une mononucléose en 1991, le Savoyard a connu des difficultés pour démontrer que sa victoire au Tour de Lombardie 1990 n’était pas usurpée. Il abandonnera sa carrière au début de l’année 1996, un peu écoeuré par le milieu cycliste : "Le dopage dans le vélo (...), on m’en parle depuis que j’ai quatorze ans ! Ce n’est donc pas d’aujourd’hui. Moi, j’ai été épargné. Au sein de l’équipe Helvetia, je nageais dans une oasis de sérénité, tranquille, loin de tout cela. Ce n’était pas notre préoccupation. On ne parlait pas de dopage dans cette formation, nous n’étions pas au courant de ce qui se passait. Les anciens n’en parlaient pas non plus. Mais il est clair qu’en 1993 tout le monde savait qu’un nouveau produit avait débarqué dans le peloton, l’EPO. (...) On ne saura jamais si les gars qui n’en ont jamais pris sont des champions, mais les coureurs que l’on a présentés comme tels l’étaient-ils vraiment ? Certains ont usurpé des carrières et des réputations, des palmarès aussi" (...) "« Je comprends (...) les coureurs qui sont venus à [l’EPO] en dernier recours. Ils ont suivi le mouvement et fait comme les autres. Ce sont des victimes du dopage. On ne peut pas en vouloir à ceux qui y sont venus quand plus de 70 % du peloton l’utilisait déjà. Ils ont cherché à sauver leur peau. En revanche, je blâme ceux qui cherchent, chassent et obtiennent avant tout le monde des produits nouveaux." ("France cycliste", décembre 2001).

A 26 ans, Delion remporte sa dernière grande victoire.

Classement de l’étape

Classement général