Parcours : Cols de Montgenèvre, du Galibier par le Lautaret, de la Croix de Fer et L’Alpe d’Huez

 Abandon de Lemond
En perdition hier, Greg Lemond lâche prise dès le 2ème km, dans le col de Montgenèvre. Duclos-Lassalle, vainqueur de Paris-Roubaix cette année, l’accompagne dans cette galère. En haut du Galibier (km 55), les pauvres ne sont déjà plus dans les délais. Ils abandonneront au ravitaillement de Saint-Jean-de-Maurienne (km 103).
Nous retrouverons Lemond sur le Tour 1994, plus à son niveau malheureusement. Son accident de chasse en 1987 lui a laissé de la grenaille de plomb dans le foie, les poumons et le péricarde, ce qui le handicape fortement.

 Bugno joue son va-tout dans le Galibier
Pendant ce temps, à Briançon (km 21), Roscioli et Robin se lancent à l’avant, poursuivis par Stephens et Antequera. A 19 km du sommet du Galibier, ces 4 coureurs se regroupent mais, à 11 km du haut, Gianni Bugno (3ème du général à 4’20’’ d’Indurain) tente de pousser le maillot jaune dans ses derniers retranchements. Il part avec Fignon, Millar et Chioccioli à la poursuite des 4 hommes de tête. Chose faite au Lautaret (km 46) mais il reste 9 km, les plus difficiles, avant d’atteindre le Galibier. Chioccioli attaque à 7 km tandis que Bugno et Millar tombent par la faute d’un spectateur. Rien de grave : Au Galibier (km 55), Chioccioli possède 35’’ d’avance sur Stephens, 40’’ sur Fignon et Bugno, 52’’ sur Millar, 1’30’’ sur le peloton. Dans la descente, Indurain et Chiappucci (2ème du général), reviennent sur ces 5 hommes avant qu’un regroupement général s’effectue dans la descente du col du Télégraphe (km 82).

 Bugno s’effondre
C’en est fini de Bugno qui ne parvient pas à suivre les leaders dans le col de la Croix de Fer qu’il franchit 2’33’’ derrière eux. Le vainqueur du Giro 1990 profite de la descente pour recoller avant de céder à nouveau lors de l’ascension finale de l’Alpe d’Huez. 26ème de l’étape à plus de 9’ du vainqueur, Bugno est relégué à la 5ème place du général à 10’9’’.

 La bonne échappée
Mais revenons-en au col de la Croix de Fer qui voit Boyer (Z) attaquer avec Montoya (Amaya), Vona (GB-MG), Hampsten (Motorola) et Nevens (Lotto). Ces 5 échappés basculent au sommet (km 132) 2’17’’ avant le groupe Indurain - Chiappucci. A Bourg d’Oisans (km 171), l’écart est passé à 3’50’’.
Reste l’Alpe d’Huez...

 Hampsten à l’Alpe d’Huez
Assez vite, Hampsten et Vona se retrouvent au coude à coude jusqu’à ce que, à 7 km de la ligne, le natif de l’Ohio s’envole vers la victoire. Un objectif pour le premier américain à inscrire son nom au palmarès du Giro en 1988 : "Depuis toujours, je rêve de cette étape. Remporter l’Alpe d’Huez, c’est magique ! Un demi-million de gens qui hurlent et ouvrent la route juste devant ta roue, c’est fantastique. Mais ca serre l’estomac car, à tout moment, un excité peut te faire tomber, même sans le faire exprès."

Hampsten, désormais 3ème du général, fend la foule dans la montée de ses rêves.

 Indurain et Chiappucci en duo
Derrière, Chiappucci fait le forcing mais il ne parvient à se débarrasser ni d’Indurain, ni de Chioccioli, Unzaga, Theunisse ou Virenque. En tout cas pas avant les 4 derniers kilomètres où les 2 hommes forts du Tour 1992 distancent leurs derniers accompagnateurs pour terminer ensemble à 3’15’’ d’Hampsten.
Ce sont les 2 vainqueurs du week-end alpestre. Les 2 premières places du général leur sont acquises.

Classement de l’étape

Classement général