Manifestation d’éleveurs
A Saint-Gemme dans les Deux-Sèvres, au 84ème km, une manifestation d’éleveurs ovins modifie l’itinéraire du peloton. Après 3’ d’arrêt, les organisateurs emmènent les coureurs à travers les chemins vicinaux jusqu’à Breuil-Chaussée, ce qui augmente le parcours de 5 km.
Déjà la veille, des branchages et de l’huile avaient été jetés sur la chaussée. Cela avait provoqué la chute de 15 coureurs.
Ces perturbations ne sont pas sans rappeler les métallurgistes de Denain qui avaient empêché le contre-la-montre par équipes de se dérouler en 1982.

 Début d’étape animé
Jusque là, la course avait été marquée par une échappée, dès le 5ème km, de 16 hommes parmi lesquels on reconnaissait Roche, Lemond et Bauer, le maillot jaune. Ils étaient repris 5 km plus loin.

  Argentin pour sa 1ère participation à 30 ans
Au 112ème km, la course reprend ses droits. Elle est rythmée par de nombreuses échappées collectives, sans qu’aucune ne perce réellement. Il faut attendre le km 187 pour voir Moreno Argentin (Ariostea) s’enfuir (4’ à 20 km de Nantes).
L’Italien conserve 2’29’’ d’avance sur la ligne. Il n’a pas fallu longtemps pour que le roi des classiques (Liège-Bastogne-Liège 1985, 1986, 1987, 1991 ; Tour de Lombardie 1987 ; Tour des Flandres 1990 ; champion du monde 1986) n’inscrive son nom au palmarès du Tour.

Argentin a préféré se consacrer au Giro (10 étapes remportées entre 1981 et 1987). Le Vénitien en gagnera 3 autres en 1993 et 1994.

Derrière, Lavainne sort au dernier kilomètre et passe la ligne les bras levés en signe de triomphe. Le pauvre venait juste de recoller au peloton après avoir aidé son leader Fignon pris dans une chute. Il ne savait pas qu’Argentin avait déjà remporté l’étape. Dommage !

Classement de l’étape

Classement général