Parcours : Cols de Marie-Blanque, de l’Aubisque, des Bordères et le Cambasque

  Indurain profite de la descente
Au 25ème km, Robert Forest, accompagné au début par Adrie Van Der Poel, s’échappe. Le coureur de chez Fagor possède plus de 3’ d’avance en bas du col de Marie-Blanque. Au sommet (km 52), il ne lui reste plus qu’1’25’’ sur Theunisse et 1’50’’ sur le groupe maillot jaune.
Dans la descente, Miguel Indurain (Reynolds), vainqueur cette année de Paris-Nice et du Critérium International, se lance en contre-attaque. Le Navarrais rejoint et dépasse Forest dans l’Aubisque. Au sommet de ce 2ème col (km 89), les positions sont les suivantes : Indurain en tête ; à 2’19’’ Herrera et Theunisse (qui seront repris dans la descente), puis, à 2’30’’ le groupe maillot jaune.

  Indurain prend date
Toujours dans la descente de l’Aubisque, 2 coureurs de l’équipe BH, Murguialday puis Fuerte tentent de récupérer Indurain mais ce dernier ne s’en laisse pas compter. Loin de là : au sommet du col des Bordères (km 111), Indurain possède désormais 2’54’’ sur les équipiers de la BH tandis que le groupe maillot jaune de Lemond et Fignon pointe à 4’35’’ ; 6’ au pied de l’ascension finale du Cambasque, à 15 km de l’arrivée. Le lieutenant de Delgado résiste au retour de Fuerte et remporte, à 25 ans, sa première étape sur le Tour : "Un jour, je ne dis pas, je partirai pour tenter un gros coup au Tour de France. Parce que c’est la course que j’affectionne par dessus tout et parce que depuis ma victoire dans le Tour de la Communauté Européenne, je m’y prépare patiemment, sans chercher à brûler les étapes. Echevarri est d’ailleurs là, qui me conseille et m’incite à la prudence. Dans l’immédiat, après 6 années de cyclisme, j’emmagasine et je m’aguerris. C’est le métier qui rentre..."

1er succès d’Indurain sur les routes du Tour.

 Delgado reprend 29’’
Derrière, Gérard Rué effectue un travail considérable pour le compte de Fignon (2ème du général à 5’’ de Lemond) puis se relève à 5 km du sommet.
Un kilomètre plus loin, Pedro Delgado (28ème à 6’53’’) passe à l’offensive tandis que Fignon assure l’essentiel de la poursuite. 29’’ perdues par rapport à l’Espagnol. Rien de grave.

 Roche et Breukink en perdition
Stephen Roche, vainqueur en 1987, s’est donné un coup dans le genou dans la côte des Vignobles, 10 km après le départ de Pau. L’Irlandais a terminé l’étape à près d’un quart d’heure, le moral au plus bas.
Eric Breukink, lauréat du prologue, n’a guère fait mieux (75ème à 13’7’’). Peter Post, son directeur sportif, ne s’est pas montré tendre vis-à-vis de son coureur : « Une chose est certaine : Eric n’était pas malade mais tout simplement incapable de suivre le rythme de la course. Il m’a déçu. »

Classement de l’étape

Classement général