Mais où sont les favoris ?
Mottet 8ème à 1’8’’ ; Bernard 9ème à 1’14’’ ; Kelly 30ème à 1’56’’ ; Fignon 33ème à 2’5’’. Zimmermann, Pensec ou Hampsten sont, eux, complètement dépassés !
Le Tour de France 1988 marche sur la tête. C’est à ne plus rien y comprendre. Une explication s’impose cependant : les coureurs qui se sont élancés en premier ont bénéficié d’un fort vent d’ouest favorable. Ce qui n’a plus été le cas par la suite.

 Nijdam maillot jaune
Parmi les derniers partants, Jelle Nijdam (Superconfex) a réalisé le meilleur chrono : 4ème à 41’’ du vainqueur. Cela lui a permis de prendre le maillot jaune qui reposait sur les épaules de son compatriote Lubberding (125ème à 4’34’’).
Il s’en est fallu de très peu car Nijdam ne possède au classement général qu’une seconde d’avance sur Steve Bauer. Or, le Néerlandais a raté son dernier virage. La chute a été évitée de peu.

  Le jour de gloire de Yates
Le vainqueur de cette surprenante étape est un Anglais de 28 ans : Sean Yates qui n’avait jusqu’à présent jamais fait mieux qu’une 15ème place dans un contre-la-montre du Tour ! Mais, depuis 6 mois, le coureur de chez Fagor a diablement progressé. Il a perdu 5 kg et s’est adjugé une étape de Paris-Nice, une de la Vuelta et une du Midi-Libre. Yates a construit patiemment son succès : 2ème au pointage intermédiaire de Meurchin (km 15) à 3’’ de Nijdam, le Britannique a pris la tête du chrono à Seclin (km 30) à égalité avec le Hollandais avant de faire la différence à Villeneuve d’Ascq (km 44) où il est pointé avec 12’’ d’avance sur Visentini.
Il faut remonter à 1975 pour voir un anglais (Barry Hoban) remporter une étape du Tour.

Yates, vainqueur du chrono à Wasquehal.

L’Anglais deviendra directeur sportif de l’équipe Sky entre 2010 et 2012.

 Les bénéficiaires de la journée sont les grimpeurs
Delgado est amplement satisfait. L’Espagnol termine 12ème à 1’18’’ de Yates. Au général, il ne comptabilise que 52’’ de retard sur Bernard alors qu’il avait estimé au début du Tour que son passif serait de l’ordre de 3’.
Quant à Herrera, Guimard estime qu’il « a pratiquement gagné le Tour ». 22ème de cette étape à 1’41’’, le vainqueur du Tour d’Espagne 1987 et du Dauphiné Libéré 1988 fait désormais figure de grand favori.

Classement de l’étape

Classement général