Camellini récidive
Apo Lazaridès (Sud-Est) est en forme. Il franchit en tête le col de Braus, suivi, dans la minute, par Fermo Camellini (Etrangers de France) et Aldo Ronconi (Italie). René Vietto démarre moins vite les ascensions qu’auparavant. Il arrive 2’50’’ plus tard.
Dans la descente, Camellini rattrape l’Azuréen puis s’envole vers la victoire à partir du col des Castillons.
Ronconi, à son tour, effectue la jonction avec Lazaridès (grâce aux voitures ?). Il reste encore La Turbie à escalader. 20 fois, Lazaridès accélère. 20 fois, Ronconi s’accroche. Enfin, le Français parvient à faire la différence mais le sommet est en vue. L’Italien recolle dans la descente sur Nice pour s’emparer de la 2ème place au sprint.
Pendant ce temps, Fermo Camellini s’est baladé sur des routes qu’il connaît par cœur, lui le Monégasque. Il remporte donc, comme Kubler, Robic et Vietto, sa 2ème victoire sur ce Tour et s’installe à la 2ème place du général.

Fermo Camellini n’est pas le premier venu : cet Italo-Français (il sera naturalisé en octobre 1948) a déjà remporté Paris-Nice en 1946, porté 3 jours le maillot rose du Giro 1946. Il gagnera la Flèche Wallonne en 1948.

Camellini décédera en 2010 à 95 ans.

  Vietto n’est pas au mieux
Le maillot jaune René Vietto n’a pas passé une bonne journée. Il a terminé 9ème à 6’19’’ en compagnie de Fachleitner. Les positions se sont donc particulièrement resserrées. Les 4 premiers (Vietto, Camellini, Brambilla et Ronconi) se tiennent en 3’25’’. Robic (17ème de l’étape à 13’14’’) semble en retrait.
On apprendra plus tard que Vietto souffrait d’un cor au pied. Il avait pensé profiter de la journée de repos à Nice pour se faire amputer d’un doigt de pied ! Son médecin a catégoriquement refusé. C’est bourré de pénicilline qu’il a pris le départ le surlendemain. Le Tour terminé, cette amputation, qu’il réclamait à cor (sic) et à cris, "le Roi René" la fera réaliser !

Classement de l’étape

Classement général