Geminiani ne calcule pas ses efforts
A 200 km de l’arrivée, Raphaël Geminiani (équipe de France) se lance à l’aventure sur un parcours « difficultueux ». Sans doute espère-t-il obtenir un soutien venu de l’arrière mais les kilomètres défilent et «  Gem » est toujours seul. Le voici au ravitaillement de Malmédy (km 175) avec 5’55’’ d’avance sur le peloton. Il fait froid, la pluie se met de la partie et le Clermontois devra bientôt abdiquer. Nombreux sont ceux qui critiqueront une telle débauche d’efforts alors que le Tour ne fait que commencer...

 Robic est en forme
Dans la côte de Verviers (km 207), Jean Robic (Ouest) se lance à la poursuite de Geminiani, toujours devant, et le rattrape.
Au sommet de cette côte, il a 20’’ d’avance sur Ockers, 25’’ sur le peloton. "Tête de cuir" poursuit ses efforts mais une pédale grippée le ralentit aux portes de Liège. Il est repris par Bartali, Lambrecht et Bobet. Un ralentissement s’ensuit. Plusieurs coureurs en profitent pour recoller in extremis. Adolfo Leoni (1917 - 1970), un « cadet » italien de 33 ans, déjà vainqueur de Milan-San-Rémo en 1942 (et de 17 étapes du Giro entre 1938 et 1951), fait partie de ceux-là. Pour son plus grand bonheur puisqu’il remporte le sprint alors que le commissaire classe Magni 2ème devant Bobet. Ce qui déclenche l’ire du Breton persuadé d’avoir battu le « Lion des Flandres ». 30’’ de bonifications, ça compte !

Leoni l’emporte ; litige entre Magni et Bobet

 Pas Marinelli ni Lazaridès
Cette 2ème étape a permis d’étalonner les valeurs. 22 coureurs (dont Jean Goldschmit, le maillot jaune) ont terminé ensemble. Manquent à l’appel Jacques Marinelli et Apo Lazaridès, respectivement 3ème et 9ème du Tour de France 1949. Ces 2 coureurs de l’équipe de France concèdent aujourd’hui 6’31’’ !

Classement de l’étape

Classement général