Quelques chiffres
Pour les 26 rescapés, le départ a lieu à 5 heures sur la route de Fougères. Cette ville, distante de Rennes de 41 km, est atteinte à 6h39’ par 22 coureurs. Ils sont encore 15 à Saint-Hilaire de-Harcouët (km 72) à 7h25’, 14 à Vire (km 107) à 9h29’, 10 à Villers-Bocage (km 173) à 10h43’, 12 à Caen au pied de la rampe finale à 11h31’.
En somme, « en dépit d’un train très soutenu sur certaines parties du parcours, particulièrement de Vire à Villers-Bocage, où la route présente des côtes excessivement dures, le peloton est resté compact » (V. Breyer « L’Auto »).

 Dortignacq se rapproche d’Aucouturier
Pas de chance pour Carrère qu’une crevaison au mauvais moment oblige à ralentir. Ils ne sont plus que 11 à espérer l’emporter. A 300 m du but, Jean-Baptiste Dortignacq « qui escalade les rampes avec l’agilité et la souplesse d’un chat » (V. Breyer) produit son effort. Seul Maurice Decaup (3 fois 2ème depuis le départ de Paris) tente de lui résister mais le petit Landais s’impose. Un coup d’œil au classement général et l’on comprend aisément que la dernière étape retrouve de l’intérêt : Aucouturier, 7ème du sprint, ne possède plus que 5 points d’avance sur Dortignacq. Et celui-ci semble particulièrement motivé à l’idée de ravir la 2ème place à son aîné : « J’espère bien gagner la grande étape, celle qui finit à Paris, et, par la même occasion, brûler la politesse à Aucouturier. Je ne me suis jamais senti plus dispos. Aujourd’hui, je me suis littéralement promené, et, si je n’ai presque pas essayé de lâchage, c’est uniquement pour me réserver pour demain ».

2ème victoire d’étape pour Dortignacq, photographié ici sur le vélodrome du Parc des Princes.

 Classement de l’étape

 Classement général