Le défi d’Anquetil
Les organisateurs enregistrent le retour de Jacques Anquetil. Et quel retour !
Vainqueur en 1957, victime d’une congestion pulmonaire en 1958, 3ème en 1959 au plus fort d’une lutte intestine qui l’opposait à Rivière, absent en 1960, le normand a décidé cette année de relever un défi à sa mesure : porter le maillot jaune du premier au dernier jour.
Pas question évidemment d’accepter un autre leader à ses côtés. L’équipe de France, Henry Anglade y compris, roulera pour lui !

 L’opposition
Les italiens sont encore à surveiller mais Nencini, le tenant du titre, n’a pas répondu présent. Il est en plein déclin. Pambianco a remporté, devant Anquetil, le Giro. Cela lui suffit. Restent Graziano Battistini (2ème l’année dernière) et Imerio Massignan (lauréat du Grand Prix de la Montagne). Peut-être les transalpins souffriront-ils aussi du retrait d’Alfredo Binda, le grand directeur technique de l’après-guerre ?
Les belges ont accordé leur confiance aux mêmes hommes (Adriaensens, Hoevenaers, Planckaert).
Non, il ne semble pas que cela inquiète particulièrement « Maître Jacques ». Par contre, Charly Gaul, à 28 ans, sort d’un Tour d’Italie qui ne lui convenait pas vraiment (4ème). Au sein d’une formation mixte suisso-luxembourgeoise, le « Grimpeur ailé » peut parfaitement dynamiter la course et ruiner les espoirs français.