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Le championnat de France a laissé des traces
3 tours avant l’arrivée du championnat de France aux Essarts, Rostollan (Saint-Raphaël) est en tête, bientôt rejoint par son coéquipier Stablinski. Anquetil, Ignolin (encore 2 "Saint-Raphaël") et Poulidor (Mercier) pointent à 1’ derrière. Bizarrement, Anquetil et Ignolin roulent ferme tandis que l’Auvergnat se laisse tirer, promettant d’effectuer le gros du travail dans la côte du "Nouveau Monde". Mais, le moment venu, Poulidor ne prend toujours pas le relais. Anquetil est fou de rage : "Souviens-toi bien : plus jamais tu ne gagneras une course quand je serai là. Plus jamais. Tu me fais perdre le Championnat de France, je te ferai perdre des courses plus importantes !". Désormais, les 2 hommes ne se parlent plus.
Au sein même de la formation dirigée par Géminiani, l’entente n’est pas des meilleures. Rostollan n’a pas beaucoup apprécié que son partenaire Stablinski lui fasse la chasse puis le largue à 2 tours de l’arrivée pour aller chercher son 3ème maillot bleu-blanc-rouge (1960, 62, 63 et le Nordiste l’emportera aussi en 64). Anquetil se demande même s’il peut toujours compter sur lui en tant qu’équipier...
Anquetil est-il motivé ?
Le triple vainqueur de la Grande Boucle (1957, 61 et 62) vient de remporter la Vuelta et se prétend fatigué. Peut-être n’a-t-il pas aimé que les organisateurs ne lui offrent que 79 km de contre-la-montre et de nombreuses arrivées proches des sommets ? Toujours est-il qu’il faut attendre les derniers instants pour être sûr que "Maître Jacques" participera bel et bien à ce Tour de France dans lequel tous les leaders du cyclisme mondial (à l’exception d’Altig et d’Adorni) ont répondu présents : Poulidor (Mercier), Bahamontes (Magnat), J. Planckaert (Faema), Balmamion (Carpano), Anglade (Pelforth), Van Looy (G.B.C. Libertas) ou Gaul (Peugeot), pour ne citer qu’eux.