Un peloton amoindri
Après l’élimination de 28 coureurs la veille, c’est un peloton de 88 rescapés qui prend le départ de Briançon à 12h5’ pour cette étape dite de transition.
Tout de suite, le col de Montgenèvre est au menu. Simpson, blessé hier, se trouve vite en difficulté. Il abandonnera peu après. Au sommet (km 12), Jimenez conforte son avance au Grand Prix de la Montagne.
Dans la descente sur Cesena-Torinese, De Rosso est victime d’une chute. Il est, lui aussi, contraint à l’abandon.
Se présente bientôt la montée de Sestrières que le peloton absorbe groupé, Lebaube excepté. Au sprint (km 33,5), Jimenez devance Bitossi et Galera. Il sera désormais difficile de le battre au classement du meilleur grimpeur.

 Bitossi sur ses terres
Dans la descente de Sestrières, au 42ème km, Péruréna et Lopez-Rodriguez (Fagor), Gomez Del Moral (Kas), Wolfshohl (Mercier), Bitossi (Filotex), Fezzardi (Molténi), Van Springel (Mann-Grundig) puis Brands (Smith’s) s’enfuient. Au pied du col de Coletta (km 105), ces 8 hommes ont 2’30’’ d’avance. Dans la montée, Lopez-Rodriguez est distancé. Brands et Péruréna connaissent les mêmes tourments dans le col de Braida.
La victoire d’étape se joue donc entre les 5 rescapés. Van Springel s’assure quelques longueurs à l’entrée du « Stadio Communale » de Turin mais il est mal aiguillé par le service d’ordre et Franco Bitossi en profite pour remporter son 2ème succès lors de cette épreuve.

 Le tournant du Tour
Au sommet du col de Coletta (km 107), Poulidor possède avec 5 coureurs 150 m. d’avance sur le peloton. Anquetil prend les choses en main et met rapidement fin à cette offensive.
C’est dans la descente que les événements se précipitent. Lucien Aimar (2ème du général à 27’’ de Janssen) reçoit un bon de sortie de la part de son capitaine de route. Excellent descendeur, avant que quiconque ne s’en aperçoive, l’azuréen s’octroie 1’10’’ d’avance sur ses adversaires en bas du col de Braida (km 114), 2’25’’ au sommet (km 123). Les Pelforth et les Mercier (mais que faisait donc Wolfshohl à l’avant de la course ?) dirigent la poursuite mais le mal est fait.
A Turin, Lucien Aimar précède le peloton de 2’2’’. A 25 ans, le hyérois vient de frapper un grand coup.

Aimar (qui a rattrapé Péruréna et Brands) s’envole-t-il vers la victoire finale ?

Classement de l’étape

Classement général