Desgrange révolutionne le Tour
A l’arrivée du Tour 1926, H. Desgrange est furieux. La Grande Boucle se joue dans les Pyrénées et dans les Alpes. Les étapes de plaine ne sont plus que de longues promenades monotones et inutiles.
Qu’à cela ne tienne. Le directeur de « L’Auto » bouleverse son épreuve. Désormais, il n’y aura plus que 3 étapes en ligne (Bordeaux-Bayonne ; Perpignan-Marseille et Dunkerque-Paris) + les étapes de montagne. Pour le reste (soit 16 étapes), il s’agira de « départs séparés », autrement dit de contre-la-montre par équipes ! De quoi déconcerter les suiveurs, peu habitués à ce type de courses.

  4 équipes pour se disputer la victoire
Les marques ne sont guère enchantées par cette nouvelle formule. L’équipe « Automoto » (les frères Buysse, Huyse, Van Dam, Parmentier) qui règne en maître sur l’épreuve depuis 1923, décide même de boycotter.
Une aubaine pour son grand adversaire, les « Alcyon-Dunlop » (Frantz, 2ème en 1924 et 1926) et ses filiales « Thomann-Dunlop » (Leducq), « Armor-Dunlop » (J. Vervaecke) et «  Labor-Dunlop » (De Waele) qui font figure de grand favori.
Les « J.B. Louvet » (Van Slembrouck, Van De Casteele) ou les « Dilecta » (F. Pélissier, Cuvelier, Alancourt, Barthélémy, F. Le Drogo) pourront peut-être les contrer. Ce sera plus difficile pour les « Alléluia » composés de jeunes Français comme A. Magne, venus sur le Tour pour s’aguerrir.
Les touristes-routiers devront former des équipes hétéroclites pour tenter de résister à la supériorité évidente des groupés. Bon courage à eux.