La bonne échappée prend forme
Tout commence avec l’ascension du Mont Saint-Clair, au 32ème km, lorsque Rominger passe en tête avec 50’’ d’avance sur le groupe maillot jaune. Dans la descente, 15 hommes se regroupent dont 4 des 7 premiers du classement général (Rominger, Mejia, Riis et Chiappucci). Il est évident que les Banesto du maillot jaune Indurain ne vont pas les laisser partir. La seule chance consiste à s’extirper du groupe, en priant pour qu’aucun des 4 cadors ne s’en mêle. C’est ce que parviennent à faire Chiesa (Carrera), Faresin (ZG) et Bruyneel (Once) puis Lino (Festina) et Perini (ZG) au km 43. Les autres sont repris.
Dès lors, il ne reste plus qu’à creuser les écarts avec la bénédiction du peloton qui terminera l’étape à 16’19’’ du vainqueur.

 Lino pour lui, pour Festina et pour la France
A 15 km de Perpignan, Pascal Lino démarre, suivi par Giancarlo Perini. Les 2 hommes comptent 40’’ d’avance sur les 3 poursuivants puis l’écart diminue mais il demeure suffisant. Pascal Lino l’emporte d’un souffle au sprint.
C’est la seule victoire d’étape française sur ce Tour, la première pour Miguel Rodriguez, le patron des montres Festina. C’est aussi une résurrection pour le Morbihannais : héros l’année dernière (10 jours en jaune, 5ème à Paris), un contrôle positif aux amphétamines en avril 1993 après l’Amstel Gold Race l’a rendu transparent jusqu’à ce jour (56ème à plus de 52’).

Lino (à gauche) de peu devant Perini

Classement de l’étape

Classement général