10 éclaireurs
Au km 40, Aizpuru, Bourlès et Bobet s’échappent. Les voici, au km 77, avec 3’30’’ d’avance sur Mahé, P. Van Est, Schellenberg, Hassenforder, Friedrich, Pipelin et Lampre et 5’30’’ d’avance sur le peloton. Le regroupement en tête s’effectue au km 88.

 Anquetil se replace
Mais, bientôt, au ravitaillement de Morez (km 100) plus exactement, le "show" Anquetil débute. Le Normand s’extrait du peloton en compagnie de Joseph Planckaert. Les 2 hommes profitent du col des Rousses pour se rapprocher (1’10’’ de retard sur Friedrich au sommet, km 108) avant de "remplacer" Hassenforder et Friedrich qui crèvent dans le col de la Faucille. Au sommet, (km 126), les 10 comptent 5’15’’ d’avance sur le peloton ; 10’49’’ à l’arrivée où Jacques Anquetil, bien emmené par Mahé, remporte sa 2ème étape sur ce Tour. Ce qui lui procure 1’ de bonifications. Le voici revenu à la 2ème place du général à 2’39’’ de son coéquipier Forestier.

2ème succès d’Anquetil dès sa 1ère participation

 Abandon théâtral de Bahamontes
Peu après Pont-de-Chaux (km 77), Federico Bahamontes, souffrant du bras gauche, décide d’abandonner. Son directeur sportif Luis Puig tente de la raisonner : « Federico, il faut continuer pour ta mère...pour ta femme...pour Franco ». Rien n’y fait. Le Tolédan, après avoir été victime d’une crise de nerfs, enlève ses chaussures et s’assied dessus. Quelques minutes plus tard, il monte dans la voiture-balai.
Le soir, on apprendra qu’avant le départ de l’étape, Puig lui a fait une injection, officiellement de calcium, mais qu’il a piqué dans le muscle, pas dans la veine ! Puig est menacé d’exclusion par la société du Tour. Cela ne l’empêchera pas de devenir président de l’U.C.I. de 1981 à 90.

Classement de l’étape

Classement général