30 coureurs théoriquement éliminés
102 km entre Grenoble et Gap sur des routes en parfait état : pas de quoi traumatiser les coureurs qui ont l’habitude d’emprunter ce trajet, en sens inverse, d’accord, mais il ne s’agit aujourd’hui que d’une étape de transition. Personne, à l’exception d’Antonin Magne, n’a pris la peine de reconnaître le parcours. Le départ, donné à midi, permet même à chacun de s’offrir un copieux repas que l’on pourra, bien sûr, digérer sur le vélo.
Oui, mais 20 km après Grenoble, se dresse la côte de Laffrey (6ème difficulté répertoriée au Grand Prix de la Montagne). Et là, sur des chemins incendiés par un soleil de feu, c’est la débandade. La plupart des coureurs se sont trompés de développement et restent paralysés sur la route Napoléon tandis que Camusso, le maillot jaune Archambaud, Speicher, Level, Albert Buchi, Martano, Lemaire et Thierbach filent à l’avant.
A l’arrivée, sur 61 partants, 30 se retrouvent hors des délais fixés à 8 %. Seront-ils tous éliminés ? Non, Desgrange décide de reculer le couperet à 15 %, ce qui permet de repêcher Aerts (3 du général ce matin), Lapébie, Rebry ou Rinaldi. Par contre, Bulla, Hardiquest, Péglion et 7 autres retardataires sont irrémédiablement condamnés.

 La bonne affaire pour Archambaud (et Speicher)
L’équipe de France peut se frotter les mains. Non seulement, Georges Speicher l’a emporté en se détachant avec Lemaire et Martano (désormais 1er des individuels) dans la descente du col Bayard mais, surtout, Maurice Archambaud (6ème à 45’’) a creusé les écarts vis-à-vis de son plus sérieux concurrent, Learco Guerra qui avait crevé au mauvais moment (11ème à 5’14’’).
Décidément, « Le Nabot » réalise un superbe Tour de France...

1ère victoire pour Speicher.

Le Parisien, 26 ans, a terminé 10ème du Tour l’année dernière.

Classement de l’étape

Classement général