Parcours : Cols de Peyresourde, d’Aspin, du Tourmalet et montée de Luz-Ardiden

 Chiappucci ne prend pas le départ
Malade à Hautacam, alité pendant la journée de repos, Claudio Chiappucci ne repart pas ce matin : « Je n’ai pour ainsi dire rien mangé depuis 2 jours et un coureur qui ne mange pas, c’est comme une voiture sans essence ».
La révélation du Tour 1990 (2ème au général), celui qui a encore fini 3ème en 1991 et 1992, 6ème en 1993, abandonne pour la 1ère fois cette épreuve. Il en terminera encore 2 autres (11ème en 1995 et 37ème en 1996) mais les plus belles années d’ « El diablo » sont derrière lui.

 Torres à Peyresourde
Roberto Torres (Festina) démarre après la côte de Mauvezin (km 32). L’Espagnol possède 7’40’’ d’avance (km 70) lorsque Marie et Poli se lancent à ses basques. Au sommet de Peyresourde (km 108), il possède encore 2’10’’ d’avance sur Marie qui a lâché Poli, 4’35’’ sur Virenque qui est passé à l’attaque et 5’15’’ sur le groupe maillot jaune.

 La révélation Virenque
Virenque, accompagné dans le col d’Aspin par Bölts, Pellicioli, Cubino, Rodriguez et Dufaux déborde Marie et Torres afin de basculer au sommet (km 139) 5’20’’ avant le groupe maillot jaune. Puis, jugeant le rythme de ce groupe trop peu élevé, le Varois place une accélération dans la 1ère partie du col du Tourmalet. Seul Lauredino Cubino réussit à l’accompagner. A La Mongie, c’en est fini du coureur de la kelme : « J’ai regardé son compteur et j’ai vu qu’il était à 192 pulsations/minute. J’ai su qu’il était en surrégime et je suis reparti ». Au sommet (km 169), Cubino est à 2’40’’. Pantani, lancé en contre-attaque pointe à 5’50’’, le groupe maillot jaune à 8’35’’. Il ne lui reste plus qu’à escalader Luz-Ardiden à son rythme et terminer avec 4’34’’ d’avance sur Pantani.
Magnifique journée pour Richard Virenque qui s’empare du maillot à pois et de la 2ème place du général à égalité de temps avec Tony Rominger. Plus question désormais de comparer le porteur du maillot jaune en 1992 à « un jeune chien fou » ("L’Equipe"). Ce 15 juillet 1994, son statut change : il fait maintenant partie de la race des grimpeurs possédant suffisamment de réserves pour "mettre la balle au fond".

A 24 ans, Virenque s’impose pour la première fois sur le Tour. Et de quelle manière !

 Indurain assure
Le maillot jaune lâche tous ses adversaires dans la montée finale de Luz-Ardiden, à l’exception de Leblanc et de Poulnikov. 6ème de l’étape à 7’42’’ de Virenque, Indurain file vers une 4ème victoire sur le Tour.

 Rominger mal en point
« Je ne savais pas qu’on pouvait autant souffrir sur un vélo. (...) J’avais l’estomac ballonné, comme une grosse boule qui ne désenflait pas et j’avais mal, mal. (...) Faire 6 semaines de préparation dans le Colorado pour en arriver là. » Voilà quelques commentaires du Suisse qui se souviendra des Pyrénées. Il avait été lâché une première fois à 5 km du sommet du Tourmalet. Son équipier Unzaga l’avait réinstallé à l’intérieur du groupe Indurain mais la montée de Luz-Ardiden lui a été fatale. Il explosait à 9 km de l’arrivée et terminait l’étape en 17ème position à 10’51’’ de Virenque.

Classement de l’étape

Classement général