Derniers soubresauts de Jacquinot
Il ne se passe rien pendant plus de 400 km. H. Desgrange en profite pour cibler une nouvelle fois Robert Jacquinot, coupable à ses yeux d’avoir craqué moralement lors de l’étape précédente : "Au jour, il m’apparut que Jacquinot souffrait réellement de ce qui nous sert en général à nous assoir. Il se tortillait sur sa selle ; s’efforçait de pédaler debout ; le pauvre petit semblait prendre à coeur de faire oublier son étape précédente. La traversée de Bordeaux lui fut un véritable martyre." (...) " Je ne fus donc pas surpris outre mesure, en arrivant au contrôle d’Hostens (km 336) de trouver mon Jacquinot entré chez un débitant." (...) "50 km plus loin, à Labouheyre, mon Jacquinot, à bicyclette, avait son sourire des bons jours." (...) " Il rejoignait le peloton de tête et de concert avec Thys le secouait furieusement pendant un quart d’heure, puis, comme les petites marionnettes après leurs trois tours, il nous tire sa révérence, met pied à terre, et nous ne l’avons plus revu." Desgrange le rendra alors responsable de la perte de temps concédée par Eugène Christophe, "lequel souffrait un peu de sciatique". C’est possible.

Robert Jacquinot se restaure à Hostens. Il abandonnera lors de l’étape suivante.

 Christophe perd plus de 9’
Il semble plus vraisemblable que ce soit une crevaison du "Vieux Gaulois" un peu avant Castets (km 426) qui soit à l’origine de son débours. 15ème de l’étape à 9’42’’ des 6 hommes de tête, "Cri-cri" voit revenir sur lui Philippe Thys, encore présent aujourd’hui à l’avant. Quant au sprint, il est remporté par Jean Alavoine, très discret jusque là. A 34 ans, "le Gars Jean", 2ème du Tour 1919, 3ème en 1909 et 1914, ne pointe qu’à la 9ème place du général mais les Pyrénées se profilent à l’horizon...

 Classement de l’étape

 Classement général