Le Lautaret fait la différence
Plusieurs tentatives de fugue ont lieu dès les premiers kilomètres mais le maillot jaune Louison Bobet intervient et le calme renaît jusqu’au Lautaret (km 13). A mi-col, Meunier (Nord-Est Centre) et Le Guilly (France) attaquent. Le tricolore passe seul en tête au sommet (km 25) devant les Espagnols Lorono et Langarica puis Meunier et un autre "Nord-Est Centre", Forestier. Le peloton suit à 2’45’’. Le Guilly est lâché dans la descente. Les autres se relaient si bien qu’ils possèdent 7’ d’avance sur le Belge Couvreur et 13’ sur le gros du peloton à La Frette (km 163).

 Meunier ne laisse pas Forestier gagner chez lui
Les 50 derniers kilomètres, couverts sous la pluie, nous réservent une drôle de passe d’armes : Forestier, dans une côte après Vienne (km 200) tente de se détacher. Rien de plus normal, me direz-vous, et ce d’autant plus que le futur vainqueur de Paris-Roubaix (1955) et du Tour des Flandres (1956) est né à Lyon. Mais ne voit-on pas alors son coéquipier Meunier se joindre aux efforts des Espagnols pour anéantir cette échappée !
Dans une côte à 4 km de la ligne, Lorono ne parvient plus à suivre. Le Basque se consolera facilement en sachant que le classement du meilleur grimpeur lui est assuré.
Finalement, sur la piste du vélodrome, Georges Meunier, « Le Facteur de Vierzon », inflige un camouflet au régional de l’étape et remporte sa 2ème et dernière victoire d’étape sur le Tour.
Le peloton n’arrive que 10’ plus tard.

Georges Meunier (1925-2015) s’était déjà imposé au Tréport durant le Tour 1951.

Classement de l’étape

Classement général