Bahamontès sème la panique
Les Ardennes, la pluie... On se croirait au mois d’avril en pleine période des classiques.
Même le Luxembourg semble maussade. Gaul le traverse sans recevoir l’accueil triomphal qu’il aurait mérité.
Annaert (Paris-Nord-Est), Gismondi et Buysse pensent avoir fait le plus dur en prenant 4’ au peloton à 50 km de l’arrivée. Mais c’est alors que Bahamontès porte une offensive. Pas question de laisser s’échapper « l’Aigle de Tolède ». Aussitôt, français et italiens se lancent à sa poursuite. Les 3 hommes de tête en font immédiatement les frais. Ils sont avalés en 20 km.
Le soir à table, l’ambiance au sein de la délégation espagnole est on ne peut plus mauvaise. Antonio Suarez (champion d’Espagne, vainqueur de la Vuelta 59) se sent trahi. Bahamontès lui aurait promis de rester tranquille et cela fait 2 jours qu’il caracole devant ! Mis en cause, le tolédan quitte la table, menace d’abandonner. Il faudra 3 longues heures de discussion pour que Langarica, le directeur technique, parvienne à le raisonner.

 Favero aussi fort que l’année dernière
En descendant la Meuse jusqu’à Namur, les attaques se multiplient. On pense que Seamus Elliott (Internations) tient le bon bout en abordant détaché la citadelle mais il est rattrapé par 18 coureurs (dont Rivière, Anquetil, Bobet, Baldini, Bahamontès, Gaul).
Vito Favero, 2ème du Tour 58, prend les commandements aux 500 m, vire au plus près et remporte ce qui restera sa seule victoire d’étape sur le Tour.
Darrigade arrive avec 17’’ de retard. Le maillot jaune est sauvé.

Classement de l’étape

Classement général