Robinson au nom de l’équipe « Internations »
A 150 km de l’arrivée, dans la côte d’Echallon, Jean Dotto et Brian Robinson se disputent les derniers points pour le classement de la montagne (remporté par Bahamontès) . Le français l’emporte et se relève aussitôt tandis que l’anglais plonge à toute vitesse vers Oyonnax. 20 km plus loin, 4’ le séparent du peloton. A aucun moment, le rythme ne s’accélère et c’est avec la bagatelle de 20’ d’avance que le britannique franchit la ligne à Chalon.
Robinson peut fêter sa victoire mais il n’oubliera pas Seamus Elliott qui l’avait aidé sur les routes de Clermont-Ferrand. Tous les deux s’étaient retrouvés hors-délais mais seul l’irlandais avait été éliminé, Robinson (9ème du général à cet instant) profitant du règlement qui protégeait les 10 premiers du général.
L’équipe « Internations » aurait donc pu s’estimer satisfaite de cette étape. Ce n’était pas vraiment le cas car le polonais Wierucki avait abandonné dans de bien étranges circonstances. Il avait crevé quelques secondes avant le départ mais le drapeau s’était quand même abaissé ! Le temps de réparer, il lui avait fallu combler 2’ de retard. Epuisé, il avait abdiqué après 40 km de course.

2ème victoire d’étape pour l’anglais.

Robinson l’avait déjà emporté en 1958 à Brest

 Après Bobet, Robic
Jean Robic (Paris-Nord-Est) avait pour unique objectif de rallier Paris. Il n’y parviendra pas. Le vainqueur du Tour 47 a été lâché dans la côte d’Echallon. Il a ensuite courageusement poursuivi sa route quelques mètres devant la voiture-balai. Pour s’entendre dire à l’arrivée qu’il était hors-délais. A 38 ans, deux jours après Bobet, une autre figure du Tour se retirait.

 Bahamontès soulagé
Le maillot jaune est le grand bénéficiaire de la journée. Il le concéde facilement : "Encore une de passée. Avant le départ, j’avais une certaine appréhension car la plupart de mes équipiers sont au bout du rouleau. Je craignais surtout une attaque en règle des belges car ils ont encore des réserves et ils sont les plus nombreux. Je pensais qu’ils allaient bombarder à tour de rôle et faire éclater le peloton. (...) Quand Robinson s’est envolé (...), alors j’ai respiré plus à l’aise."

Classement de l’étape

Classement général